Max Schrems estime que le "Privacy Shield" adopté hier par la Commission européenne, et autorisant les transferts de données de l'Europe vers les États-Unis, est illégal. "Le Privacy Shield est un Safe Harbour avec un autre nom", a-t-il déclaré au député européen Jan Albrecht lors qu'une visite au Parlement européen. Rappelons que Max Schrems est le militant pro-privacy à l'origine de l'annulation de la décision Safe Harbour par la Cour de Justice des Communautés Européennes en 2015. Il avait obtenu que la CJUE annule la décision Safe Harbour sur la base, entre autres, du fait que le gouvernement américain ne donnait aucune garantie contre la surveillance de masse. Max Schrems considère que le Privacy Shield n'offre pas plus de garanties, et qu'au vu du droit américain "celui qui transfère cette data peut faire ce qu'il veut avec elle pourvu qu'il ait un avocat qui lui explique quoi faire : la protection n'est pas la même qu'en droit européen". Il a conclu : "j'espère que quelqu'un fera quelque chose contre ce texte. Je suis un peu fatigué d'être la seule personne qui soulève ces questions."