Comme attendu, l'amendement de la loi de finances prévoyant une taxe de 2% sur les revenus des portails de vidéo (gratuits ou payants, de YouTube à Netflix) a été rejeté par les députés. Cet amendement avait été déposé par les députés députés socialistes Karine Berger, Bruno Le Roux, et Pierre-Alain Muet, sous les applaudissements du monde de la création, et sous les huées des plateformes. Cette mesure était techniquement difficile à adopter et aurait rapporté très peu. Rétrospectivement, on percevra sans doute cet amendement comme une provocation visant à ce que le sujet de la contribution des plateformes à la création soit débattu. Christian Eckert, secrétaire d'Etat chargé du budget, a affirmé qu'une telle taxe ne rapporterait que "deux millions d'euros", alors que Bercy travaillait sur un redressement "500 fois plus élevé que cette somme", rien que pour Google. Le droit commun devrait donc suffire à faire payer des impôts justes aux plateformes : c'est d'ailleurs ce que soutient l'OCDE depuis plusieurs années.