Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la CNIL a défendu le droit au déréférencement dans les colonnes du Monde. Cette tribune, de décembre 2016, vient d'être publiée sur le site de la CNIL : "ni atteinte à la liberté d’expression, ni négation du droit au souvenir, le droit au déréférencement est un point d’équilibre, à l’ère numérique, entre la surexposition universelle et la protection de la vie privée." Dans cette tribune, elle a expliqué la position de la CNIL, qui veut que le droit au déréférencement concerne non seulement les versions françaises des moteurs de recherche mais aussi leurs déclinaisons internationales. Or elle s'oppose en cela au fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales, et à Google qui ont très mal accueilli le droit au déréférencement quand il a été reconnu par la Cour de Justice des Communautés européennes en 2014, puis qui ont essayé d'en appliquer une vision nationale. Comme le souligne Isabelle Falque-Pierrotin, il appartiendra - tôt ou tard - au juge d'en décider, en interprétant l'arrêt de la CJUE. En attendant, chacun défend son point de vue.