La télévision est un sport d'endurance. L'investissement est considérable et l'espoir d'un équilibre financier sont bien souvent retardés sur plusieurs années. BeIN Sports n'y échappe pas. Le réseau de chaine de sport lancé en France par le fonds qatari qui également finance Al Jazeera a fait la pari de s'imposer sur un marché où, pour ne rien arranger, la spéculation sur les droits de diffusion est explosive. La situation s'est encore compliquée avec l'émergence de SFR qui n'a pas hésité à mettre 300 millions d'euros sur le championnat anglais. Selon Libération, BeIN Sports est encore loin de générer des profits et la maison mère a réinvesti 600 millions d'euros lors d'un nouveau tour de table. Dans le même temps, la société éditrice a été transféré au Royaume-Uni. "BeIn Sports France, qui siège à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a changé d'actionnaire direct. Elle n'est plus sous le contrôle immédiat de BeIn Media Group LLC, une entreprise qatarienne logée à Doha, mais de BeIn Europe Limited, basée à Londres", indique le journal propriété de SFR. Reste à savoir si le CSA a son mot à dire dans cette opération.
