La SCAM signe avec Canal Plus

La Scam est le second organisme de gestion collective à signer avec Canal Plus depuis la crise qui a secoué le monde de la culture. Après la Sacem et donc la Scam, ce sera au tour de la Sacd, qui négocie conjointement avec l’ADAGP.

Canal Plus avait mis le feu aux maisons des auteurs en refusant de payer dès le début de l’année dernière. Sans prévenir, Canal Plus avait choisi le bras de fer ! Menacée de procès, la maison dirigée par Maxime Saada avait fini par payer les arriérés mais le ton était donné avant d’entrer en négociation.

Selon nos informations, l’accord signé avec la Scam ne repose pas sur la même logique que celui de la Sacem, du fait des répertoires gérés par les deux OGC, dont la nature est relativement différente. La Scam est la maison des documentaristes.

Historiquement, l’accord avec la Scam était basé sur un taux relativement bas mais sur une assiette large. Des conditions héritées de 1986, à la création de Canal Plus, une époque où il a fait été demandé aux sociétés d’auteur de jouer le jeu...

Baisse au total

Ce nouvel accord passé pour les trois prochaines années ne repose pas sur cette logique. Certains taux ont été augmentés, et d’autres non, et Canal Plus comme la Scam peuvent estimer avoir obtenu ce qu’ils voulaient. Ainsi, selon nos informations, les revenus issus de Canal, C8 ou Planète seront certainement en augmentation si le chiffre d’affaires est constant. Cependant, sur la totalité des revenus du groupe Canal Plus la Scam devrait toucher un peu moins en 2018. Un effet baissier qui n’atteindra pas 30%, mais qui est du à la baisse des rémunérations sur les formules (sport, etc.) ou des chaines distribuées.

La Scam fait, à l’instar de la Sacem, le pari d’un retour à la croissance de Canal Plus dans les trois ans. En attendant, le groupe doit amortir une perte de 1,5 milliards d’euros sur la chaine Canal Plus, accumulée sur les trois dernières années. Au tour maintenant de la Sacd et de l’ADAGP. Canal Plus veut conclure ces accords pour la fin d’année.