Věra Jourová, commissaire chargée de la justice, des consommateurs et de l’égalité des genres, rencontrera demain M. Wilbur Ross, secrétaire américain au commerce, et lancera les discussions pour réexaminer le "privacy shield". Opérationnel depuis le 1er août 2016, le "privacy shield", qui a remplacé son prédécesseur le "safe Harbour", autorise la transmission de données à caractère personnel depuis l’UE vers les États-Unis à des fins commerciales. Il s'agissait, après l'annulation du "safe Harbour" par la CJUE en 2016, de fournir un certain niveau de sécurité juridique aux entreprises qui dépendent de la transmission transatlantique de données à caractère personnel, telles que Google ou encore Facebook. Après cette rencontre, la Commission européenne rédigera un rapport sur l'application du shield. Il faut savoir que, comme son prédécesseur, le privacy shield fait actuellement l'objet d'un recours préjudiciel devant la CJUE. Max Schrems, qui était à l'origine de l'annulation du Safe Harbour, estime que cette nouvelle règlementation n'est pas licite, car elle entraine une exploitation massive des données européennes non pas seulement pas les sociétés commerciales, mais aussi, par manque de garanties, par les autorités américaines.