La France, mauvaise élève de l’information européenne
Dans le cadre des futures élections européennes de mai 2019, le Parlement européen tenait cette semaine son premier séminaire à destination des journalistes, centré sur la désinformation à l’heure du numérique. À cette occasion, le porte-parole du Parlement a noté que les électeurs français avaient accès à dix fois moins d’information sur l’Europe que les électeurs allemands, y compris dans l’audiovisuel public.
La France organise des cours sur la désinformation pour les élèves des écoles publiques, et c’est très bien. Mais, contrairement à l’Allemagne et à nombre de pays du Nord, elle n’a toujours pas pris la mesure de l’importance du sujet « Europe » dans sa couverture quotidienne de l’actualité. L’inaction de l’audiovisuel public dans ce domaine est particulièrement remarquable. Or pour contrer la désinformation, qui inquiète tant le Parlement européen qu’il a convié des journalistes de l’Europe entière à en parler pendant deux jours à Bruxelles, il faut de l’information. C’est d’autant plus vrai que comme l’a souligné Pavel Telicka, député et vice-président du Parlement européen, en ouverture du séminaire « afin de nous battre nous devons être conscients qu’il y a des actes de désinformation, et que certains de nos hommes et femmes politiques sont partie prenante de cette désinformation. » Car l’une des inquiétudes du Parlement européen à l’orée des élections de 2019 sont bien entendu les partis euro-sceptiques, qui, de par leurs approximations voire leur mauvaise foi, véhiculent…
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