Le Gesac, qui représente notamment la Sacem, la Gema, la Zaiks ou encore la PRS, passe à l'offensive contre les arguments de Google sur la directive droit d'auteur. Il y a quelques jours, Google avait notamment affirmé que "à ce jour, YouTube a reversé à l'industrie musicale plus de 5 milliards d'euros rien qu'en recettes publicitaires." Le Gesac rétorque dans une communication d'aujourd'hui que "YouTube étant complètement opaque, cette société a tendance à annoncer des chiffres au sujet des parents au secteur musical qui sont totalement invérifiables, voire pire, qui ne peuvent être contredits par les sociétés de gestion collectives qui sont forcées de signer des accords de confidentialité avec la société." Nous avions parlé ici des problèmes posés par ce type d'accord. Le Gesac ajoute : "ce que nous savons est que la société propriétaire de YouTube, Alphabet/Google, a réalisé 33,7 milliards de dollars de bénéfices au cours du seul troisième trimestre 2018, et que la valorisation de YouTube se situe autour de 160 milliards de dollars. Spotify a réglé 5,57 milliards de dollars à l'industrie musicale pour la seule année 2017 : plus que les 5 milliards que YouTube affirme avoir payé au secteur depuis son arrivée il y a 13 ans, ou que les 1,5 milliard de dollars pour l'année dernière. Lorsqu'on utilise le même ratio de paiement que celui qu'a Spotify en fonction de sa valorisation de 27 milliards de dollars, nous devrions nous attendre à ce que YouTube ait réglé 27 milliards de dollars pour la seule année 2017. Il ne s'agit pas d'affirmer que c'est la somme que YouTube devrait régler à l'industrie musicale, mais ces chiffres révèlent un déséquilibre sérieux dans les paiements des géants de la technologie comme YouTube aux créateurs."
