La taxe GAFAs, le cataplasme sur une jambe de bois
Le think tank économique Ecipe fait la démonstration que le taux effectif de taxe payé par les corporations du numérique dont le siège est aux Etats-Unis est souvent supérieur à celui des sociétés d’autres secteurs basées en Europe, et plaide pour une réforme globale de la taxation dans l’UE, plutôt que pour des mesures démagogiques comme la taxe GAFAs. Autre constat : la concurrence fiscale entre Etats membres, véritable poison de l’UE, est plus que jamais désirée par des politiques nationaux, qui se raccrochent ainsi à une souveraineté devenue illusoire.
« Ceux qui demandent des taxes plus élevées sur un groupe spécifique de sociétés – les entreprises du numérique – n’ont toujours pas prouvé que cela amène une taxation plus juste » estime Matthias Bauer, économiste en chef de Ecipe. Dans une longue recherche intitulée « L’impôt sur les sociétés hors de contrôle », il s’attache à prouver qu’au contraire de ce qu’invoquent la Commission européenne et la France, la « taxe Gafas » est injuste, et n’est qu’un triste paravent de la misère fiscale européenne. Misère largement due, explique l’auteur, à la concurrence fiscale entre Etats membres, mais aussi à la perte…
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