Nous publions le plan présenté par le président de Presstalis, et qui a provoqué son départ. Le plan prévoyait le départ de 728 salariés, avec la cession du niveau 2.
Presstalis est toujours dans une situation difficile. Pire, son président, Dominique Bernard quitte son poste après avoir échoué à obtenir l’approbation des administrateurs autour de son plan de relance. Et pour cause, le plan est décrié pour différentes raisons, notamment des projections sur les produits de l’exploitation de Presstalis irréalistes, s’appuyant sur des projections de ventes des journaux et magazines certainement optimistes.
Baisse des ventes
Comme l’indique La Lettre A, Dominique Bernard a finalement démissionné à la suite d’un conseil d’administration qui ne lui a pas été favorable, le 6 février dernier. Une fin de mission écourtée, alors que la rue de Valois s’est engagée depuis des mois sur un plan de rénovation de la distribution de la presse. Dominique Bernard avait été lu en septembre 2019. Le gâchis est énorme pour la structure de distribution de la presse qui accumule les lourdes pertes tandis que la presse parie massivement sur le « en ligne » pour retrouver la croissance. Un pari pour l’instant loin d’être gagné, avec des revenus en ligne encore minces et un bras de fer face à Google.
166,5 millions d’euros
Ce plan présenté par Dominique Bernard peut être téléchargé en cliquant ici. Il proposait de supprimer 50% des effectifs du siège, et « environ 60% du personnel de Bobigny », soit 728 personnes, en prenant en compte la cession de la totalité du niveau 2, ce qui correspond aux infrastructures hors Paris. Le plan estimait son coût à 88,7 millions d’euros - moindre dans le cas d’un PSE. Le plan de l’ex président prévoyait 135 millions d’euros de produits d’exploitation pour l’année 2022, en intégrant la cession du niveau 2 : 57,2 millions d’euros de manque à gagner. Le coût de mise en œuvre du plan s’élève à 166,5 millions d’euros pour un scénario « in bonis », contre 73,8 millions d’euros dans le cas « NewCo ». Tout cela s’appuyait sur une baisse du marché de 8% par an pour les quotidiens et 6,5% par an pour les magazines.