Tomasz Frankowski : « Le caractère live des retransmissions sportives rend inutiles la plupart des mécanismes traditionnels de lutte contre le piratage »
Le député européen Tomasz Frankowski (Pol, EPP) a eu une semaine très fructueuse, puisque deux projets sur lesquels il travaille depuis son arrivée au Parlement européen ont été adoptés ces derniers jours. Il s’agit du rapport sur les défis des organisateurs d’événements sportifs, demandant des solutions au piratage de matchs, d’une part, et du Règlement Europe créative, augmentant considérablement le soutien de l’UE en faveur de la culture, d’autre part. Il explique à ElectronLibre pourquoi ces deux mesures lui tiennent à cœur, et pourquoi il estime que la Commission européenne « devrait présenter une proposition législative le plus rapidement possible, sans aucun délai » concernant le piratage dans le sport.
« En tant qu’ancien joueur de football, je peux témoigner que le sport contribue de manière significative à l’inclusion sociale, à l’éducation et à la formation, à la création d’emplois, à l’employabilité et à la santé publique dans l’Union. »
ElectronLibre – Vous avez été à la pointe du combat en faveur du rapport du Parlement sur le sport, qui a été adopté ce mardi. Pourquoi ce rapport était-il si important pour vous ?
Tomasz Frankowski – En tant qu’ancien joueur de football, je peux témoigner que le sport contribue de manière significative à l’inclusion sociale, l’éducation et la formation, la création d’emplois, l’employabilité et la santé publique dans l’Union. Cependant, ce secteur est également confronté à une augmentation substantielle des retransmissions sportives en direct piratées, ce qui a un impact sur la valeur marchande de ces événements. En 2019, 7,6 millions d’abonnements ont été souscrits à des plateformes de diffusion illégales dans l’Union. Ces abonnements ont généré environ 522 millions d’euros de revenus illicites et 113,5 millions d’euros de TVA évitée.
Selon l’Hadopi, en 2019 en France, le manque à gagner a été estimé à 800 millions d’euros pour le sport et les diffuseurs. C’est aussi une perte de recettes fiscales pour l’État de 332 millions d’euros et la perte de 2650 emplois dans ces secteurs. En comparaison, cette perte d’un milliard d’euros équivaut à la moitié des fonds alloués à la culture dans le plan de relance…
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