La SACD soutient la fusion TF1/M6

Les auditions formelles de l'Autorité de la Concurrence sur le projet de fusion TF1/M6 vont débuter lundi. L'occasion pour la SACD de réitérer son soutien à l'opération, qu'elle juge même nécessaire au vu de la concurrence des plateformes : "l’émergence d’un groupe privé puissant à même de proposer une offre gratuite de qualité aux téléspectateurs et d’investir dans la création patrimoniale est une réponse nécessaire et urgente aux nouvelles concurrences numériques." L'organisation représentant les réalisateurs, dramaturges et scénaristes rappelle que "les consommateurs font des arbitrages de temps entre télévision gratuite et plateformes. Certains programmes peuvent d’ailleurs être regardés indifféremment sur l’une ou l’autre de ces offres. Sur le marché publicitaire, qui représente l’essentiel de leur chiffre d’affaires, les annonceurs procèdent à des arbitrages entre les deux dans leurs plans de médias". La décision de l'Autorité de la Concurrence dépendra en grande partie de son interprétation du marché touché par la fusion : s'agit-il seul marché de la télévision gratuite financée par la publicité, ou faut-il intégrer l'ensemble du marché publicitaire, et donc les plateformes ? Dans le premier cas, la fusion pourrait être interdite du fait de la puissance du nouveau groupe, tandis que dans le deuxième cas, TF1 et M6 ne seraient que des acteurs parmi d'autres, dont certains bien plus puissants qu'eux. La SACD demande en substance à l'ADLC de choisir la seconde option, concluant que "dans ce contexte de plus en plus concurrentiel, la fusion proposée par le groupe TF1 assurerait le maintien d’un groupe audiovisuel fort et compétitif avec des centres de décision dans la création restant en France."