Taxe streaming : le gouvernement laisse une chance à la paix

Posté par Isabelle Szczepanski le 22 juin 2023

Si le secteur musical ne parvient pas à se mettre d’accord sur une autre modalité de financement du Centre national de la musique, le Président de la République soutiendra la taxe streaming, a-t-il annoncé hier. La concertation, que la ministre de la culture n’a pas encore commencée, s’annonce acrobatique. Le gouvernement pourrait sauter l’obstacle législatif en utilisant un 49.3 pour sa loi de finances.

Entre ceux qui sont totalement pour, ceux qui y sont vivement opposés et ceux qui estiment que le projet n’est pas suffisamment abouti, la question du financement du Centre national de la musique par une taxe streaming continue de fracturer la filière musicale. Le chef de l’Etat vient de mettre son grain de sel dans ce débat tendu, avec une annonce remarquée à l’occasion de la Fête de la Musique. S’il n’y a pas d’accord entre les acteurs de la filière musicale au 30 septembre prochain, « le gouvernement se réservera la possibilité de saisir le Parlement d’une contribution obligatoire des plateformes de streaming », a t-il déclaré, à la surprise générale. Il est vrai qu’Emmanuel Macron doit trouver coute que coute une solution pour financer de manière pérenne l’établissement public qu’il a lui-même créé. Le Président donne à présent un ultimatum aux protagonistes – producteurs, artistes, auteurs, éditeurs, plateformes gratuites et payantes, spectacle vivant – de se mettre d’accord, sinon la taxe – dont le profil exact n’est pas encore défini – sera proposée au vote dans la loi de finances 2024.
Concertation retardée
Mais pour qu’accord il y ait, encore faudrait-il commencer la concertation. La ministre de la culture a d’ores et déjà indiqué qu’elle était plutôt favorable à la proposition de taxe streaming qui avait été déposée sur son bureau par la DGMIC…

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