L'Union des Producteurs de Cinéma a publié aujourd'hui son rapport pour 2022. La bonne nouvelle est que le cinéma a passé le cap de la crise sanitaire. "C’est aussi grâce au soutien apporté, durant cette période accidentée, par les pouvoirs publics à l’ensemble de la filière", écrit Isabelle Madelaine, présidente de l'UPC. D'un point de vue industriel, elle se réjouit de l'agilité du secteur cinématographique, et souligne qu'après s'être adapté à la SVOD, le septième art va devoir embrasser les plateformes gratuites : " si nous sommes parvenus à intégrer les plates-formes payantes dans notre modèle, il va nous falloir une certaine agilité pour appréhender l’évolution des plates-formes gratuites, sans compter celle des chaînes historiques qui opèrent leurs propres mues." Le syndicat de producteurs résume ensuite toutes les négociations achevées (M6, Netflix, notamment) en 2022, ainsi que tous les sujets qui restent à régler. Parmi eux, la question de la définition d'oeuvre européenne. L'UPC estime qu'un double problème se pose en la matière. Le premier est que "est européen un film produit par un producteur exécutif européen, quand bien même ce dernier n’en détient pas les droits". Le second problèmeème est que les films produits par des producteurs dont le pays d’origine est signataire de la Convention pour la télévision sans frontière sont également considérés comme des oeuvres européennes. "C‘est le cas du Royaume Uni, dont les œuvres commanditées par des producteurs américains sont considérées comme européennes. De ce fait les aides publiques européennes, tout comme le couloir d’obligation de 30% du catalogue des plateformes réservé aux œuvres européennes profitent en partie à des œuvres américaines", explique l'UPC.