Aux côtés de Mark Zuckerberg, Emmanuel Macron en quête de légitimité numérique européenne
En se mettant au premier plan aux côtés de Mark Zuckerberg comme point d’ancrage de la régulation des plateformes, Emmanuel Macron joue son influence au niveau européen, où il espère devenir l’arbitre entre plateformes et institutions au moment où tout le monde, ou presque, admet qu’il est nécessaire de réguler. Un échange de bons procédés qui pourrait résulter dans des obligations allégées, et une protection du caractère secret de leurs algorithmes, pour les plateformes qui coopèrent. A y regarder de plus près, le chef de l’Etat donne aussi un indice fort que la France veut agir au niveau européen pour rouvrir la directive e-commerce, puisque le rapport qui a été remis vendredi sur la responsabilisation des plateformes préconise rien moins que de mettre fin au principe du pays d’origine mis au point par ce texte.
Pour Emmanuel Macron, la question est d’importance : comment faire gagner de l’influence à la France dans le Conseil de l’UE au cours du prochain mandat ? Cette problématique est d’autant plus prégnante que l’influence française au Parlement européen sera fortement diluée du fait qu’à peine un tiers des députés sortants – qui connaissent bien l’UE – sont en position éligible, et que parmi ceux ci, seulement deux sont dans les mouvement présidentiel, dont un transfuge d’EELV. Le lancement d’une « taxe GAFAs » au niveau européen ayant piètrement échoué, le président de la République a décidé de changer son fusil d’épaule, et – plutôt que de s’opposer aux…
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