Vente de Marianne, CMI ferme la porte

CMI France a pris soin de communiqué à la fin de la période de négociation exclusive avec Jean-Martial Lefranc et ses associés pour la cession de Marianne. Le groupe présidé par Denis Olivennes a attendu en vain une dernière offre formelle qui n’est jamais venue. Dans ces conditions, le processus de vente est terminé, et il finit sur un échec entre les deux parties, après les derniers événements qui ont laissé des traces au sein de la rédaction. Un épilogue qui plonge l’hebdomadaire dans une incertitude complète concernant son avenir. Du coté de l’actionnaire on a reçu aucune autre offre ou marque d’intérêt pour le magazine. CMI France communiquera en premier avec les représentants des salariés sur la suite à donner à cette affaire. L’actionnaire n’a jamais caché son intention de ne plus investir un euro supplémentaire dans Marianne. Le journal perd toujours de l’argent, environ 3 millions d’euros, malgré une relance éditoriale qui avait fait frissonner les ventes. Selon les chiffres de l’ACPM, le nombre d’abonnés avoisine les 40 000 dont un peu moins de 10 000 numériques. Le magazine vend en moyenne 25 000 unités par numéro et environ 18 000 sur support numériques (en tout un peu plus de 80 000 par numéro), pour un tirage de plus de 130 000 exemplaires. Il est fort probable qu’un plan d’économies soit donc dans les tuyaux pour permettre d’alléger considérablement la charge financière sur Marianne. CMI France voit en effet dans d’autres titres du groupe, notamment Franc Tireur, le modèle à suivre pour ne plus perdre d’argent dans la presse, avec une diffusion et des couts bien moins élevés, adaptés au contexte économique de la presse. Rappelons que CMI France a également investi dans Libération avec un prêt de 14 millions d’euros consenti en 2022, il possède aussi Elle, ou encore Version Femina.

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