CNM : Aurélie Filippetti s’explique… ou pas

On ne peut pas dire que la ministre de la Culture et de la Communication brille par la clarté de ses propos. Alors que dans Le Monde elle avait démoli le centre national de la musique, voulu par l'ancienne majorité, c'est dans un entretien à l'AFP que la pensionnaire de la rue de Valois s'est expliquée. Cependant, les propos de la ministre à l'agence ne permettent pas d'en savoir plus, tant ils entretiennent le flou sur ses intentions. Ainsi, Aurélie Filippetti assure n'avoir pas trahi sa parole, bien que tous les participants de la réunion du 11 juillet dernier avec TPLM (Tous pour la musique), aient l'impression très nette d'avoir été trahis. La ministre insiste sur le fait qu'il est impératif de sécuriser les revenus, et que le prélèvement sur la TST ne le permettait pas. Un argument sujet à caution pour Didier Selles le président de la mission de préconfiguration du CNM. Ce dernier va d'ailleurs continué ses travaux, a annoncé Aurélie Filippetti. "Pour moi, la notion d'établissement public, la création d'un établissement public supplémentaire avec des coûts fixes supplémentaires, c'est ça qui est aujourd'hui contestable", a-t-elle expliqué à l'AFP. Voilà qui fait ressurgir pour les industriels de la musique la menace d'un CNM transformé en bureau musique du centre national du cinéma. Une idée sur laquelle avaient travaillé Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, et Eric Garandeau, président du CNC, avant l'été, justement... Pas certain que cela calme la colère des labels et des créateurs.

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