CNM : les petits labels  »indés » consternés par l’abandon du projet

C'est un véritable désarroi qu'ont suscité les déclarations d'Aurélie Filippetti dans Le Monde concernant le projet de CNM, au sein des fédérations de petits labels indépendants qui voient là s'effondrer tous les espoirs mis dans l'émergence de cette nouvelle institution, et réduits à néant tous les efforts qu'elles ont consentis depuis deux ans pour obtenir un minimum de reconnaissance, de la part des pouvoirs publics comme des principales instances de la filière musicale. Pour ces centaines de petits labels indés, qui n'ont jamais eu accès ni aux crédits d'impôt que la ministre se targue d'avoir prorogés, ni aux autres dispositifs d'aide existants, la nouvelle de l'arrêt du projet de CNM, qui prévoyait de leur allouer pour la première fois une enveloppe d'aides spécifiques, sonne comme un glas. Elle risque en effet de signer l'arrêt de mort de nombreuses structures de production indépendante en régions dans les mois qui viennent. La déception, et le sentiment de trahison, sont à la hauteur des espoirs qu'avaient suscité les assurances renouvelées de la ministre le 11 juillet dernier, lors d'une réunion avec tous les acteurs de la filière musicale. En témoigne le ton de la lettre ouverte que viennent d'adresser à Aurélie Filippetti les fédérations CD1D et Félin, et le SMA (Syndicat des musiques actuelles). « Sans [la] création [du CNM] (et l’arrivée rapide de moyens et de dispositifs d’aides adaptés), bon nombre de nos structures, déjà dans des situations délicates, disparaîtront au cours des prochains mois, écrivent-ils, entraînant avec elles une grande partie de la diversité dont peut se targuer

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