Depuis que le gouvernement a présenté hier soir son plan de soutien au secteur des télécoms, les commentateurs s'affolent du sort réservé à Free mobile, qui serait "attaqué", "sous pression" et globalement sur le point de vivre mille tourments. En l'espèce, les deux points qui inquiètent sont la construction d'un réseau propre demandée à Free et la prise en compte accrue des emplois relation client basés en France pour l'attribution de licences mobiles. Or il se trouve que la création d'un réseau maison était déjà en préparation chez l'opérateur de Xavier Niel, puisque cette solution coûtera à terme moins cher que l'utilisation des relais de France Télécom, loués à prix d'or. Pour ce qui est du second point, ce sont plutôt les autres opérateurs qui devraient s'inquiéter, puisque Free n'a pas prévu de délocalisations massives de ses hotlines, contrairement à plusieurs de ses concurrents qui licencient à tout va (SFR, Bouygues, Orange). Sous couvert de lui administrer une tape sur les doigts, le gouvernement déroule en fait le tapis rouge à Free. Reste les subventionnements de mobile qui n'ont pas l'air d'être dans le viseur d'Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, au grand dam de Free mobile, parmi les seuls à ne pas les pratiquer.