Google reçu par le gouvernement

C'est LE sujet de discorde qui agite les médias ces derniers temps, et pour cause, ils sont les premiers concernés  La "taxe Google", enterrée, déterrée, à nouveau mise en bière puis ressuscitée une seconde fois est à nouveau dans les petits papiers du gouvernement qui reçoit ce lundi le CEO Eric Schmidt. Face à François Hollande, Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin, le patron de Google tentera de faire entendre son point de vue, à savoir que les entreprises de presse ne sauraient lui réclamer une taxe sur des contenus qu'il aide gratuitement à promouvoir. Du côté des éditeurs, la guerre médiatique est déjà enclenchée depuis des semaines mais les batailles de superlatifs se sont accélérées ces derniers jours. Ce lundi,  les tribunes et éditos, des "pro" comme des "anti" se multiplient: dans Libération, Philippe Jannet estime que Google "capte la valeur créée" et s'oppose à Johan Hufnagel, Christophe Carron et Guillaume Ledit pour qui "ça ne règlerait pas les problèmes de la presse". Chez PC Inpact, Nil Sanyas décortique dans son édito "dépendances, pouvoirs et intérêts" qui unissent la presse au moteur de recherche, tandis qu'Olivia Phélip s'indigne dans La Tribune : "C'est la liberté de la presse qu'on assassine" avec ce projet de loi. Ancien dirigeant de Prisma presse, Fabrice Boé est également farouchement opposé au projet de taxe Google et en appelle à l'Europe pour le contrer. Benoît Raphael, consultant médias, rejoint aussi la liste des anti, avec ce billet dénonçant un "bal des hypocrites". Lors des troisièmes journées de la presse en ligne, une majorité des participants aux débats s'étaient également positionnés contre la "Lex Google". Pourtant, selon Le Figaro, ce projet de taxer Google pour son agrégateur d'actualités semblerait avoir les faveurs de François Hollande.

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