L’exception culturelle française, un problème de vieux con ?
Le colloque NPA, rendez-vous annuel du gotha numérico-télévisuel, a eu lieu mardi 6 novembre à la Maison de la Chimie. Il n’a pas failli à sa réputation de “place to be”, puisque définitivement l’anglais a gagné la partie linguistique dans ces milieux.
On a beaucoup parlé de réglementation, de droit, de Google et autre GAFA (Google, Amazon Facebook, Apple). Et de la manière de mieux défendre la production des contenus, à l’ère numérique.
Jean-Baptiste Gourdin, rapporteur de la Mission Lescure, était là pour faire un petit bilan d’étape et rappeler les enjeux de sa mission : inaugurer l’acte II de l’exception culturelle française, dans un contexte de bouleversement profond du secteur de l’audiovisuel. En gros, sauver le système français de protection des oeuvres, menacé notamment par les géants du web et la fusion numérique de la télévision et d’Internet.
Comment lutter contre le piratage et défendre les auteurs, producteurs de contenus ? Quels modèles économiques envisager pour financer la création ? Comment promouvoir les offres légales de contenus en ligne et sous quelles modalités ?
Hélas, nous n’avons eu à ce stade aucune réponse, juste un rendez-vous : fin mars pour la remise du rapport. Jusque-là, la Commission enchaîne les consultations auprès des différents acteurs et invite les citoyens à s’exprimer via le blog participatif.
Une mission qui n’a pas manqué, dès son origine, de susciter le scepticisme des associations de consommateurs comme La Quadrature du net ou Que Choisir. Celles-ci s’inquiètent du choix de Pierre Lescure, pour présider cette mission, lui qui est issu de l’industrie audiovisuelle et soupçonné d’être porteur d’une vision très protectionniste.
Les associations dénoncent aussi l’orientation “répressive” que semble prendre cette mission. Il faut dire…
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