« Madame la ministre, vous êtes ici chez vous. » On a connu plus réservé, comme accueil : le président de l'Association Forum d'Avignon, Nicolas Seydoux, pardonne sans mal son retard à Aurélie Filippetti, venue tout droit de Bordeaux. Sans mettre en doute sa sobriété, la ministre, en confiance, a adopté un mode offensif, contre Bruxelles et les opposants aux partenariats public-privé.
Le discours, programmé en un quart d'heure, se présentait pourtant sous les atours du consensuel : la culture comme lieu de rencontre, d'échange, inscrit dans la cité... « Je n'invente rien » reconnaît elle-même la ministre, dont le profil s'affiche aux quatre coins du conclave du Palais des Congrès. 40 minutes plus tard, le ton aura considérablement changé : « J'en ai assez de la culture perçue uniquement comme un secteur non marchand, qui ne vit que de subventions, une activité "fantasque"... »