Dans un article publié ce matin par Libération, on apprend que le calendrier de la mission Lescure serait en fait rallonger de quelques mois, au profit d'une nouvelle série d'auditions. Au mieux écrit le journal "c’est le Parlement qui se penchera cet automne sur les propositions finales". De fait, la loi défendue par Aurélie Filippetti en juillet ne pourra l'être qu'à la rentrée suivante, ce qui n'est jamais évident dans le calendrier de l'Assemblée Nationale, où vont se bousculer réforme sociales et nouvelle loi de finance. Pour ce qui est du contenu des propositions de la mission, Libération rebat les mêmes cartes concernant la séparation de l'offre légale et de la riposte graduée, avec un supplément, concernant les peines du parquet qui pourraient être supprimées s'il n'y a pas d'"enrichissement personnel." Un point étonnant, lorsque l'on sait justement que la Hadopi a été mise en place pour juger non pas la contrefaçon mais le défaut de sécurisation d'une connexion à Internet. Les vraies affaires de piratage ne passent pas par Hadopi mais restent du ressort de la loi "contrefaçon", donc punies d'un maximum de 300 000 euros et 5 ans d'emprisonnement. Sans doute, l'annonce d'une éventuelle circulaire du parquet sur ce point va déclencher l'ire des ayants-droit qui avaient demandé le statu quo sur l'Hadopi, craignant qu'un message négatif ne réactive le piratage.