Rachat d’une radio par Pandora : la gronde de la musique made in USA

C'était à prévoir, et ça n'a pas raté: alors que Pandora annonçait hier avoir racheté une radio terrestre, avec le but tout à fait transparent de faire baisser les royalties, les sociétés de gestion collective américaines font vent debout contre cette négociation au rabais des droits versés à leurs artistes sociétaires. Paul Williams, président de l'ASCAP (American Society of Composers, Authors and Publishers) s'est insurgé auprès de Billboard : "Pandora essaye tous les trucs possibles et inimaginables pour  effrontément et excessivement sous-payer et profiter de la main-d'œuvre créative qui produit l'offre de base de leur entreprise - la musique écrite par des auteurs et compositeurs". Pour lui, "l'ASCAP a une obligation éthique de servir et protéger des centaines de milliers de petits auteurs, éditeurs et compositeurs indépendants qu'elle représente, afin d'être sûr qu'ils reçoivent une compensation équitable quand leurs chansons sont jouées sur n'importe quelle plateforme technologique". Interrompant pour sa part son discours sur l'état du marché de la musique lors d'une réunion de la NMPA (National Music Publishers Association - équivalent de notre CSDEM nationale), son CEO David Israelite a estimé que "Pandora [allait] continuer avec ses poursuites et gimmicks (faisant ici référence aux démarches de la webradio contre l'ASCAP au Congrès américain, ndlr)." Manifestement remonté, il a ajouté que "Pandora espère se faufiler frauduleusement par la porte arrière. Tout soupçon de crédibilité [qu'il lui restait] est parti. Ils sont en guerre avec les auteurs-compositeurs".

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