Dans un communiqué publié le 30 août, le groupe Iliad annonce que sa branche Free mobile, lancée en janvier 2012, a atteint les 10,3% de part de marché en tant qu'opérateur au 30 juin 2013, et ce malgré (ou grâce à?) son modèle sans subvention de mobile (et donc sans engagement). Cela représente un doublement en un an, une performance à relativiser, peut-être, au vu de la contraction du secteur, mais qui représente tout de même près de 6,8 millions d’abonnés (dont près d'1,6 million recrutés début 2013) contre 3,6 millions à la même date l'an passé. Par ailleurs, le chiffre d'affaires de cette branche a enregistré une progression plutôt impressionnante sur la première moitié de 2013, puisqu'il augmente de 88% par rapport au premier semestre 2012, et dépasse les 600 millions d'euros. Dans le détail, 535,4 millions d'euros proviennent de la vente de services téléphoniques (contre 264,2 millions sur les six premiers mois de 2012), et 65,3 millions de la vente de terminaux, un chiffre en augmentation plus modeste de 18,1% par rapport aux 55,3 millions récoltés par ce biais au premier semestre 2012. Si l'on se penche sur l'Ebitda consolidé, on constate que l'amélioration, là aussi, est très nette, puisqu'il passe de -44,3 millions d'euros au 30 juin 2012 à 54,2 millions un an plus tard. Le communiqué précise que si la marge brute s'est à ce point améliorée, c’est grâce à l'augmentation de l'acheminement en propre du trafic, mais il tempère en précisant "qu’au cours de cette période la marge brute de l’activité mobile a bénéficié d’une asymétrie des terminaisons d’appels. Depuis le 1er juillet 2013, la marge brute de cette activité ne bénéficiera plus de cet effet, ce qui pèsera sur la rentabilité." Un problème qui ne sera résolu que quand Free sera autonome vis à vis d'Orange, et pour ce faire, la compagnie table sur une couverture de 75% du territoire d'ici fin 2014, ce qui lui permettra dans le même temps de respecter les obligations définies et contrôlées par l'Arcep. Pour ce qui est de la part de marché, la barre est placée assez haut, puisque la branche mobile d'Iliad vise les 15% à moyen terme et même 25% à long terme, soit un quart du marché qu'il faudra venir grignoter chez les opérateurs traditionnels, bien décidés à ne pas se laisser faire.