Free est une entreprise légère qui fait des bénéfices malgré une politique de prix agressive, et ce, depuis son entrée sur le marché des télécoms. Ce fait établi, l'arrivée de Free Mobile n'a pas été une si grande surprise que cela, et encore moins si l'on se référence aux déclarations de Xavier Niel, promettant de forte réduction pour les clients. Et pourtant depuis quelques jours, Orange puis Bouygues semblent être sur le pied de guerre. Après les déclarations de Stéphane Richard qui visait directement Free Mobile, alors même que cette entreprise acquitte un droit de plus de 1 milliard d'euros pour l'itinérance des appels de ses clients sur le réseau 3G d'Orange, c'est au tour de Martin Bouygues d'ouvrir le feu. Dans une entretien au Figaro, le patron du groupe de BTP diversifié dans la télévision et les télécom affirme "dans l'Internet fixe, la fête est finie. [...] Bouygues Telecom va offrir une vraie rupture en 2014, avec des technologies et des services innovants. Nous allons faire faire 150 euros d'économie par an aux abonnés du fixe qui choisiront ce service, ce qui fait une économie de 12,5 euros par mois. Qui dit mieux? Que Xavier Niel fasse la même chose s'il en est capable!». Une déclaration fracassante qui a fait chuté l'action de Iliad, la maison mère de Free, en bourse ce matin. Bouygues Télécom est l'opérateur le plus touché par Free. Sur le fixe, il est derrière en nombre d'abonnements, et sa progression sur le mobile a été nettement ralentie. L'offensive sur les prix ou les services, le patron de Bouygues n'est pas clair sur le sujet, annoncée était inévitable pour rester dans la course. Rappelons que Bouygues Télécom et SFR discutent toujours pour mutualiser leurs réseaux et alléger leurs coûts. A noter, pour conclure, que SFR ne semble pas vouloir entrer dans ce débat public, où les arguments volent bien bas.