Réclamé depuis belle lurette par les professionnels du secteur, notamment par le Syndicat de la presse d'information indépendante en ligne (Spiil), le taux réduit de TVA (2,1% contre 19,6% actuellement) pour les pure players a reçu le soutien des ministres de la Culture, du Budget et de l'Economie numérique qui se sont fendus d'un communiqué commun en ce sens. Selon eux, il s'agirait (enfin, diront certains) de « garantir dans la durée la neutralité fiscale entre les presses écrite et numérique ». Car pour l'heure, seule la presse écrite imprimée bénéficie de cette TVA réduite, et pour changer cette inéquité, il faudra le concours des autorités européennes. C'est pourquoi Fleur Pellerin, Bernard Cazeneuve et Aurélie Filippetti donnent rendez-vous en janvier aux représentants de la presse et aux parlementaires français et européens intéressés par ces questions pour définir « les échéances politiques et législatives ». Le communiqué ne mentionne toutefois pas le "cas" Mediapart, puisque le pure player, qui a décidé unilatéralement d'appliquer le taux à 2,1% fait actuellement l'objet d'un contrôle fiscal.