En janvier, le journaliste américain Stan Alcorn publie une analyse sur le site de Digg: pourquoi le son –et a fortiori la radio– n'est pas viral sur Internet? Contrairement au texte et à l’image, contenus-rois des réseaux sociaux, les productions sonores brutes sont relativement peu échangées sur la Toile. (Non, on ne parle pas de musique). Là où pourtant les ondes affichent une santé insolente; selon Médiamétrie, 43,6 millions de Français ont écouté la radio en semaine à la fin 2013 et les podcasts sont une niche active, avec 21 millions de téléchargements par mois. Pourquoi la mayonnaise ne prend-elle pas? «Parce c'est un média d'accompagnement, explique Laurent Guimier, directeur du Lab d'Europe 1. On allume le poste tout en faisant autre chose: dans la voiture, en cuisinant ou en faisant sa vaisselle.» Difficile pour l'auditeur de partager, tweeter ou bloguer ce qu'il est en train d'écouter. De plus, là où une vidéo ou un article peuvent être survolés et où le message sera quand m ...