Alors que début juillet, on constatait encore que l'audiovisuel français risquait bien de se trouver fort démuni à l'arrivée de Netflix (prévue pour la rentrée), Aurélie Filippetti, dans une interview avec Le Figaro ce dimanche, a dit son intention de proposer "d'avancer de deux mois la disponibilité des films à la télévision, et, pour la vidéo à la demande par abonnement, de ramener le délai après la sortie en salle à vingt-quatre mois, contre trente-six actuellement." Une idée tout droit sortie du rapport Lescure dont on attend toujours, en vain pour l'instant, qu'il soit suivi d'effets concrets. Il faut dire que la grande loi création et culture promise par la tenante de la rue de Valois ne cesse d'être repoussée, mais il se pourrait que cette mesure soit proposée en urgence afin d'éviter le choc de l'arrivée du poids-lourd américain, et elle concernerait uniquement "les services qui participent au financement et à l'exposition des œuvres françaises et européennes". Dans ce même entretien, la ministre de la Culture affirme s'être trouvé un allié en la personne du ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, les deux souhaitant " promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande [VOD et SVOD]." Et de refaire pour la énième fois le constat sur lequel tous les acteurs de l'audiovisuel sont déjà d'accord: " Il faut faciliter l'accès des internautes aux offres légales, en travaillant sur leur visibilité et leur disponibilité."