News Corp vs Google, le retour

Contrairement à ce que certains ont pu affirmer, c'est Robert Thompson, directeur général de News Corp, et non pas Rupert Murdoch, qui a rouvert les hostilités contre Google. Dans une très sérieuse lettre à la Commission européenne, celui-ci a déploré que "(cette) société est passée du statut de start-up merveilleusement combattive de la Silicon Valley, à une bureaucratie vaste, puissante, et souvent sans comptes à rendre, qui méprise parfois la propriété intellectuelle et configure ses résultats de recherche d'une manière qui est loin d'être objective". "La brillante vision des fondateurs de Google a été remplacée par un management cynique", a t-il poursuivi, ajoutant que Google "a été une plateforme pour le piratage et la propagation de logiciels malicieux, tout ceci attirant plus de trafic et plus de dollars venant de la publicité en ligne vers Google". Al Verney, porte-parole de Google à Bruxelles, a trouvé bon de répondre sur le ton de la plaisanterie, en faisant référence à une "une" culte du Sun dans les années 80 dans un communiqué émis aujourd'hui : "Wow quelle journée ! Murdoch accuse Google d'avoir mangé son hamster", a t-il dit. Reste à voir ce que la Commission fera de la lettre de Thompson, qui va dans le sens des autres concurrents de Google qui ont déposé la fameuse plainte pour abus de position dominante, dont l'examen a été relancé début septembre sur base de nouveaux éléments.

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