Dérégulation du marché du travail, développement de centres ressemblant à la Silicon Valley et mise en place d'un marché unique numérique dans lequel le capital serait faiblement imposé : tels sont les ingrédients de la recette pour l'emploi en Europe concoctée par Eric Schmidt. Convié par Neelie Kroes à inaugurer la série d'essais "Esprits Numériques pour une Nouvelle Europe", le chairman de Google (qui n'a plus de mandat exécutif à Mountain View) n'a pas lésiné sur les conseils à la vieille Europe. Affirmant qu' "Internet représente le moteur principal de la croissance" - ce qui est partiellement vrai aux Etats-Unis mais pas encore en Europe - il a considéré que "l'entrepreunariat numérique était fondamental pour remettre les Européens au travail". Il estime que l'une des conditions de développement de cet entrepreunariat est l'assouplissement de la législation européenne du travail. Une autre des conditions qu'il cite est la mise en place ou le maintien d'une imposition à bas niveau sur le capital, qui encouragerait, selon lui, les investissements en capital-risque. Bon vendeur, Eric Schmidt a profité de sa tribune pour critiquer les pays européens qui ont interdit ou freiné le développement de Über, service de chauffeur facilité par une application mobile, dans lequel Google a investi ! Il a également cité Nest, société récemment achetée par Google, comme exemple du potentiel du numérique pour une utilisation efficiente de l'énergie.