Thom Yorke fait moins bien que U2

Thom Yorke est un chanteur engagé. C'est un point commun avec Bono, celui de U2, et une différence nette avec Pierre Desproges qui se revendiquait comme un artiste dégagé. Thom Yorke est sérieux, et lorsqu'il a quitté la major EMI qui avait nourri les premiers albums de Radiohead, il s'agissait d'un geste fort impliquant une toute nouvelle façon de faire et distribuer sa musique. Pour son second album solo, après l'excellent Eraser, le chanteur de Radiohead récidive en proposant "Tomorrow’s Modern Boxes" en partenariat avec la société BitTorrent - celle-là même qui est la bête noire de l'industrie. Pour écouter l'album une fois téléchargé, l'internaute peut alors payer 6 dollars pour déverrouiller le contenu. Un nouveau mode de diffusion donc, sous l'égide du "direct to fan", cher à Thom Yorke. Après trois jours, l'album a été téléchargé 400 000 fois mais impossible de savoir encore, combien d'internautes ont payé. Cette tentative est à mettre en parallèle avec celle de Beyonce de proposer son dernier opus pendant une période d'exclusivité sur iTunes - ce qui lui a permis d'atteindre le chiffre record de 820 000 ventes en trois jours - ou encore le coup marketing de U2. En s'associant avec iTunes, le groupa irlandais a enregistré 2 millions de téléchargements en 48 heures.

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