La tentative de destabilisation du président Mathieu Gallet de Radio France a fait mouche. Ce matin les antennes du groupe étaient perturbées par un mouvement de grève. Selon les décomptes, il y avait 180 salariés grévistes sur un total de 2 595 salariés. Le taux de participation à la grève était de 6,9%, indique la direction de Radio France. Un pourcentage très bas, mais qui suffit dans une maison où la règle est de cesser le travail si un membre d'une émission fait grève, en signe de solidarité. La grève avait pour objectif de protester contre la situation économique de l'entreprise. C'était aussi le sujet d'une lettre adressée par le président de Radio France, Mathieu Gallet aux salariés dans laquelle, il s'excuse de la dépense pour la rénovation de son bureau (d'un montant légèrement supérieur à 100 000 euros). Dans un premier temps, le président avait expliqué lors d'une assemblée générale que cette rénovation avait été décidée avant son arrivée. Dans cette lettre, Mathieu Gallet fait quelque peu marche arrière et plaide le mea culpa : "dans le contexte financier qui est le nôtre, j'aurais dû reporter cette opération de restauration. C'est ma responsabilité, et je tiens à m'en excuser auprès de vous tous". Enfin, le président de Radio France annonce un moratoire sur les travaux actuels de la maison de la radio. Des travaux qui ont été lancés il y a plus de dix ans et qui empoisonnent littéralement la vie de l'entreprise depuis.