"La vente de CDs est en baisse, donc les droits voisins sont en train de devenir de plus en plus importants pour les artistes", a déclaré John Simson lors de la présentation de la toute première étude, faite avec le consultant français Emmanuel Legrand, sur "le marché mondial des droits voisins". Cette étude, commandée par l'Adami, a été présentée aujourd'hui aux journées européennes des artistes organisées pour la seconde année consécutive à Metz sous la houlette de l'organisation. Il n'a pas toujours été facile de réunir les chiffres de l'étude, du fait d'une certaine opacité chez nombre d'organismes de collecte, ont précisé ses auteurs, qui espèrent que leur démarche montrera la voie, et l'intérêt, de plus de transparence. John Simson - ancien DG reconnu comme largement responsable du succès de SoundExchange - a précisé qu'en douze ans, les collectes effectuées par cet organisme de collecte des droits voisins issus du numérique sont passées de 1 million à près d'un milliard de dollars. Les auteurs du rapport ont déploré que 99 % de cette somme soit constituée par des droits de diffusion, du fait d'absence de copie privée aux Etats-Unis. En France, où la copie privée est considérée comme un "modèle" par John Simson, la proportion en est beaucoup plus basse - 32 % pour l'Adami par exemple - du fait notamment d'un système fort de copie privée, qui diversifie et renforce les rémunérations. Les auteurs estiment les revenus mondiaux des droits voisins à 2,1 milliards d'euros, en augmentation, à comparer avec 7,8 millards pour les droits d'auteur. La France représente 11% des droits collectés. En tout l'Europe pèse 48% du tout ! Les Etats-Unis émarge à 30%.