Ce n'est pas une surprise, mais ça reste une mauvaise nouvelle pour la radio numérique terrestre (RNT), un temps envisagée par certains comme la terre de tous les possibles radiophoniques. Le gouvernement vient en effet d'annoncer qu'il ne demandera pas au CSA d'attribution prioritaire de fréquences pour la diffusion en RNT des programmes de Radio France et RFI dans les régions de Paris, Nice et Marseille. Par cette décision, qu'avaient déjà vue venir Les Echos en juillet dernier, le gouvernement Ayrault se détache clairement d'un projet qui avait le soutien des indépendants du SIRTImais contre lequel les grands groupes (NRJ, RTL, Europe 1) s'étaient dressés vent debout. Pour autant le gouvernement laisse une porte sinon ouverte du moins entrebâillée, puisqu'il se réserve "la possibilité d'un engagement futur de ces deux sociétés nationales de programme en fonction des résultats des travaux initiés sur le sujet." Soucieux de ne pas déplaire, le gouvernement indique également dans son communiqué qu'il est mécontent des inégalités territoriales vis à vis de la réception FM, et devrait lancer, "en lien avec le CSA, une étude sur les usages de réception de la radio des Français situés en zones rurales recevant moins d'une dizaine de services en bande FM, qui pourra éclairer la réflexion sur les complémentarités à rechercher avec d'autres modes de réception" la RNT, donc, mais aussi la radio hybride par voies satellitaire et terrestre ou
la radio sur Internet.