Libye, les accusations contre Nicolas Sarkozy tombent à pic pour les industriels italiens
Les accusations sidérantes du Corriere della Sera sur le prétendu ordre de Nicolas Sarkozy d’assassiner Mouamar Khadafi amènent une question de bon sens : est-ce vraiment un hasard que ce « scoop » digne d’un épisode de la série « 24 » soit sorti dans un journal représentant depuis des décennies la voix des industriels italiens, dont un nombre faramineux sont d’ailleurs actionnaires du groupe Rizzoli, qui a pour filiale-phare le Corriere lui-même ? Ces mêmes industriels, qui avaient tiré énormément du régime Khadafi, ont besoin se refaire une santé auprès du nouveau régime libyen. La décrédibilisation des « sauveurs » français leur est bien utile.
Quelle étrange expérience que de lire des articles soutenant qu’un ancien président de la République française – aussi critiqué ait-il été pendant son règne – aurait commandité l’assassinat de l’ancien président d’un autre pays, et ce grâce à l’appui sur place d’un agent français ! C’est pourtant bien ce qui nous est arrivé à tous le week-end dernier, après la trainée de poudre répandue par un article du Corriere della Sera, arguant que des « sources crédibles » lui avaient confié que Nicolas Sarkozy aurait été directement à l’origine de la mort de Khadafi. Il s’agit, faut-il le souligner, d’une accusation d’une extrême gravité et d’une portée rarement égalée. Ce type d’information aurait pu se retrouver aisément dans le Daily Mail sans que personne n’y attache trop de sérieux; le quotidien britannique est d’ailleurs le premier journal en dehors d’Italie a avoir repris la nouvelle du Corriere…
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