Novembre n'était pas qu'un accident de parcours. En décembre, les chiffres de ventes de la presse sont tout aussi inquiétants pour les grands quotidiens d'information. A l'exception du Figaro, tous les journaux sont dans le rouge sur un an. Libération est encore une fois le plus affecté par cette série noire, plus inquiétant le journal dirigé par Nicolas Demorand ne montre aucun signe d'une mutation réussie vers le numérique. Le journal est maintenant constant depuis plusieurs mois largement sous les 50 000 exemplaires vendus en kiosque : 40 146 contre 48 838 en décembre 2011. Le nombre de versions numériques ne décolle pas, toujours en dessous des 10 000, avec 9 998 enregistrées. Tout aussi inquiétant, Le Monde voit ses ventes en kiosque plonger avec un -12,93% pour seulement 78 673 exemplaires écoulés. Le groupe Amaury est aussi largement atteint par la crise des ventes, ce qui permettrait d'exclure finalement comme raison principale à cette effondrement les carences de Presstalis : les journaux du groupe Amaury bénéficient de leur propre réseau de distribution. Le Parisien chute de 16,66% sur un an (136 672 ex), et Aujourd'hui en France avec 145 267 amortis avec - 5,54% ! Enfin, Le Figaro reste égale à lui-même... Est-ce une conséquence d'une ligne éditoriale d'opposition ? Difficile d'affirmer que Le Parisien joue une partition pro-Hollande, et pourtant ce dernier baisse. Quoi qu'il en soit, Le Figaro a vendu 91 993 titres en décembre et cela fait une progression de 1,59% sur un an !
Même causes, même effets. Je pense, par ailleurs que les sites d’information gratuits, ceux qui par exemple choisissent de vaguement présenter des vidéos, devraient aussi perdre en audience. Que reste-t-il d’une vidéo? Pas grand chose.