Cela ne pouvait leur plaire. Il y a quelques jours, l’Institut pour les Etudes Prospectives Technologiques avait publié une étude financé par l'Europe qui arrivait à la conclusion que le piratage sur le Net n'entravait nullement la consommation licite. Voilà qui vient pas forcément contredire les études précédentes, même si cela pose le problème récurrent du statuts de la copie non autorisée des oeuvres à travers le réseau, notamment sur le P2P. La France avait installé l'Hadopi justement pour juguler ce phénomène, estimant que cela venait enfreindre le principe de propriété intellectuelle et artistique. Dans un communique, le SNEP, qui regroupe les majors de la musique notamment, a fustigé l'étude JCR, la qualifiant de "biaisée et déconnectée du principe de réalité". Le relève quelques éléments qui sont présentés comme des biais dans cette étude : "les informations utilisées concernent le nombre de « clics » ou de « visites » sur les services légaux et illégaux de musique dans 5 des principaux marchés européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, Grande Bretagne). Or ce critère n’est pas pertinent, dans la mesure où aucune transaction de musique n’y est comptabilisée ou analysée, et où toutes les conclusions sont basées sur des approximations et des estimations d’usages de musique." De même, le SNEP cite deux autres études qui montrent que 44% des usagers du P2P n'achètent jamais de musique : "dans ces conditions, si une large proportion de pirates n’achète pas de musique (et néanmoins en consomme une grande quantité), comment expliquer que des comportements illégaux peuvent encourager les ventes de téléchargements et n’infliger aucun dommage à l’industrie musicale ?", remarque les ayants-droit.