Après Instagram en avril 2012, puis WhatsApp en février 2014, c'est au tour d'Oculus d'être acheté à prix d'or par Facebook. Bien sur ce prix, de deux milliards de dollars, ne sera pas payé uniquement en cash : la transaction prévoit seulement 400 millions en dollars, et le reste en actions Facebook. Mais c'est assez pour que les investisseurs d'Oculus fassent une belle opération. Avec Oculus, Facebook se lance dans l'aventure du hardware - après tout, Instagram et WhatsApp ne sont que des applications, des produits virtuels - et même dans du hardware très spécifique, presque confidentiel, qui ne deviendra probablement jamais un produit grand public... même si telle est l'ambition affichée de Facebook et de l'équipe d'Oculus. Oculus est un spécialiste de la "réalité virtuelle" qui a produit pour l'instant, un casque relativement lourd, qui permet d'emmener celui qui le porte dans une réalité virtuelle pour l'instant limitée aux jeux vidéo, mais qui pourrait s'étendre à quelques autres territoires (simulateurs professionnels, films, matchs etc). Difficile de dire si la société californienne grandira ou non sous l'égide de Facebook. Ce qui est certain pour l'instant c'est le caractère juteux de l'opération notamment pour Andreesen Horowitz, fonds californien de capital-risque, qui avait investi 75 millions de dollars dans Oculus pas plus tard qu'en décembre 2013, et dont l'un des membres, Chris Dixon, a confirmé qu'ils "ne travailleraient plus avec Oculus". Ce qui signifie que le fonds transfère ses actions à Facebook. C'est de ce point de vue une opération similaire aux rachats d'Instagram et de WhatsApp, également deux sociétés minuscules (Instagram avait 13 employés au moment du rachat par Facebook et WhatsApp 50), dans lesquelles des VCs et des sommités de la Valley (dont Jack Dorsey pour Instagram) avaient investi et se sont réjouis de recevoir une bonanza de la société de Zuckerberg. Au risque de paraître un brin consanguin ...