Bouygues tance l’Arcep

Reçu hier par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, Martin Bouygues a rendu un vibrant hommage au poète romain Juvenal en demandant aux députés "Qui régule le régulateur?". Mais plus qu'une preuve de culture, c’est avant tout un tacle à l'attention du président de l'Autorité de régulation des communication et des postes (Arcep) que lançait le patron du quatrième opérateur français. Il estime en effet que Jean-Ludovic Silicani a favorisé, et ce de manière répétée, un de ses principaux rivaux, à savoir Free. La goutte d'eau aura sans doute été la sortie, la semaine dernière, du gendarme des télécoms, qui a décrit Bouygues comme étant "l'opérateur le moins important du secteur". Une formule que n'a guère goûtée le patron dudit opérateur, d'autant qu'il avale en ce moment une très amère pilule avec le lancement d'un plan de restructuration qui devrait à terme voir 1500 emplois supprimés. Et la liste des mauvaises nouvelles, après le rachat raté de SFR il y a quelques mois, n'en finit pas de s'allonger puisqu'Orange a déclaré ce matin que les conditions n'étaient "pas réunies" pour envisager une consolidation du marché des télécoms, c'est à dire un rachat de Bouygues. Un revers puisque Martin Bouygues avait lancé hier une sorte d'appel du pied lorsqu'on l'avait interrogé sur l'éventualité d'une fusion avec Orange... ou Free : "Si tel ou tel opérateur veut étudier des solutions, pourquoi pas… Mais pourquoi Bouygues Telecom serait-il forcément le dindon de la farce?"

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