La filière "musique" est inquiète. Les rumeurs d'une suppression de FIP ou d'une changement radical de France Musique ont fait bondir les professionnels. Dans un premier communiqué, l'association Tous Pour la musique (Haut Parleur propose un entretien sur les sujets sensibles du moment avec le président Brun Lion, en accès libre) : "Parmi les pistes d’économies encore évoquées dans la presse ces derniers jours, figure la fermeture des antennes de France Musique et Fip. La suppression de ces stations ou l’arrêt de leur diffusion sur les ondes hertziennes seraient catastrophiques pour la création musicale dans toute sa diversité". Occupée à négocier sur deux fronts avec les grévistes et la tutelle, la direction de Radio France n'en a pas dit plus sur ce point. Il est apparait que la diffusion de ces programmes coutent beaucoup à la maison ronde, alors que l'audience reste confidentielle. Ce n'est évidemment pas un argument pour la filière qui peste déjà contre la moindre exposition de la musique dans les médias. Un phénomène encore bien pire pour les musiques dites savantes, le jazz ou le classique. France Musique est une antenne à l'identité unique. "La radio est en effet la première source de prescription musicale devant la télévision et Internet. 59% des Français déclarent s’informer sur la musique et découvrir de nouveaux talents grâce à la radio", rappelle TPLM. Certainement pour en appuyer l'effet, la filière s'est aussi fendue d'une lettre adressée au président du CSA, Olivier Schrameck. Cette lettre intervient dans un contexte particulier à quelques jours de la nomination du président de France Télévisions, pour laquelle Rémy Pflimlin fait figure de favori. TPLM demande à ce que le CSA interroge précisément les candidats sur leurs "propositions précises en matière d'émissions à caractère musical", et formule quatre questions à poser à ces derniers.