Dans un courrier adressé au ministère de la Culture et de la Communication l'ensemble des organisations des auteurs, compositeurs et producteurs ont écrit leur refus concernant la disposition présente dans le projet de loi sur la création d'un médiateur de la musique. Cette lettre datée du 30 mars est signée SCPP, UPFI, CSDEM, PRODISS, SNAC, UNAC, SPPF, SNEP et SACEM. Sont absents l'ADAMI, la GAM et la SPEDIDAM, et les plateformes bien entendu. Les signataires y explicitent trois raisons de s'opposer à ce médiateur : sa compétence serait si large qu'elle impliquerait "une charge très lourde pour nos organisations dont certaines d'entre elles ont plus de 150 000 membres"; un médiateur reviendrait à "imposer une procédure de règlement extrajudiciaire de litige concernant les professionnels de la musique", alors que cela se fait déjà sur la base d'un accord commun; enfin le fait que le médiateur dispose d'un pouvoir d'injonction qu'il peut rendre public gène les professionnels de la musique, qui souligne enfin que "l'intervention d'un médiateur de la musique apparait comme étant inadaptée à la dimension internationale des accords conclus par les professionnels de la musique avec les plateformes de musique en ligne". Le projet de loi "liberté de création" doit être présenté en juin au conseil des ministres et discuté à la rentrée. La désignation d'un médiateur est le coeur même du texte concernant la musique.