C'est un édifiant échange de courrier entre France Télévisions et le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) que l'agence Tac Presse a rapporté à la conférence de presse du Syndicat des agences de presse (Satev) au Sunny Side of the docs de La Rochelle. A propos d'un documentaire produit par l'agence pour le magazine Pièces à Conviction sur France 3, diffusé le 28 janvier 2015, intitulé Nos très chers sénateurs (52'), le CSA, saisi par le président du Sénat Gérard Larcher, s'était ému auprès de France Télévisions d'une séquence en caméra cachée et avait regretté que les représentants du Sénat n'aient pas toujours été en mesure de faire valoir leur point vue. Après plusieurs échanges de courrier, où le CSA a exposé ses griefs, France Télévisions a répondu au conseil le 27 mai. Dans cette réponse, sous la signature de Rémy Pflimlin, qui défend le travail et la rigueur du reportage, est cité un précédent courrier du CSA. On y lit que le Conseil, bien qu'il n'a relevé aucun manquement de France Télévisions à ses obligations dans ce programme, a considéré que "le ton et les angles choisis étaient de nature à faire naître le trouble quant à certaines modalités de gestion financière en vigueur." Une position qui fait naître un certain "trouble" sur la vision d'une information indépendante par le CSA ?