Convention collective cinéma : après l’impasse des négociations, les recours…
Faire respecter droit du travail et protection des salariés ou ménager le cinéma français : face à ce dilemme le gouvernement a tranché en faveur des premiers dans le dossier de la convention collective du cinéma. Normal dira-t-on pour un gouvernement de gauche, mais la fracture est ouverte avec le monde de la culture et au sein même de la « famille » du cinéma français. Faute de pouvoir éviter l’application de la nouvelle convention en octobre, des syndicats de producteurs déposent des recours.
Après deux réunions les 11 et 12 juillet au ministère du Travail entre syndicats de producteurs de cinéma et de salariés sous l’égide de la Direction générale du travail (DGT), aucune avancée n’a été enregistrée, de l’avis des représentants des producteurs indépendants. Les cris d’alarme se multiplient contre cette nouvelle « convention collective qui va tuer le cinéma d’auteur », pour le réalisateur François Margolin, dans Le Monde du 15 juillet, « qui nous enterre vivant » s’écrie une centaine de jeunes réalisateurs, dans Libération et le Film français le 17 juillet. Le cinéma français vit un « drame. Tout le monde pense que c’est la mort du petit cheval » appuie Juliette Prissard, déléguée générale du Syndicat des Producteurs indépendants (SPI). Et on voit mal les positions se rapprocher d’ici la prochaine réunion convoquée en septembre .
L’avenant « films fragiles » dans l’impasse
Il s’agit d’aménager pour les films « économiquement fragiles » , un avenant à la nouvelle convention collective du cinéma signée le 19 janvier 2012 par un seul syndicat de producteurs, l’API représentant les « gros » du secteur : Gaumont, Pathé, MK2, UGC. La convention collective vise à réguler une profession qui fonctionnait depuis 1950 sur une grille des salaires, régulièrement…
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