Le streaming de musique sur abonnement, qui se rêvait en principal facteur de croissance du marché numérique, voit sa marge de progression plafonner sur les principaux marchés. Ce qui l’a conduit à cette impasse n’est pas très difficile à analyser, et les voies pour l’en sortir ne sont pas si impénétrables…
L’explosion du streaming à la demande « All You Can Eat », avec ses 14 à 18 millions de titres de musique à portée de clic pour moins de 10 € par mois, n’aura finalement été qu’un feu de paille. Le soufflet du bundle Deezer-Orange, principal pourvoyeur de nouveaux abonnés fantômes l’an dernier, avec un taux d’activation d’à peine 20 %, s’est dégonflé encore plus vite qu’il n’avait gonflé au cours du premier semestre 2012, où la progression des revenus de l’abonnement n’a été que de 23,5 %, selon les chiffres du SNEP, quand elle était de 237 % sur la même période en 2011 (+ 197,9 % sur l’ensemble de l’année). Même le streaming gratuit financé par la publicité a fait mieux, avec une croissance de son chiffre d’affaires de 32 % sur un an au premier semestre. La croissance organique des revenus de l’abonnement plafonne désormais à un rythme de croisière similaire à celui du téléchargement, et les conditions de la reconduction de l’accord Deezer-Orange ne vont pas…