La Poste, futur champion de l’identité numérique (Épisode 1)

En trois épisodes, ElectronLibre présente la thématique passionnante de l’identité numérique, qui est au fondement même de la vie dans l’espace numérique. Informations, divertissements, sécurité, paiement, finance, vie sociale, Blockchain, GAFAM, etc., tous les domaines de la vie virtuelle sont reliés à ce concept d’identité numérique. La Poste y joue déjà un rôle pour plus d’un million de français. 

La Poste est engagée dans une grande aventure. Les agents n’y risquent plus leur vie comme à l’époque glorieuse de l’aéropostale, mais il existe un lien tangible, factuel, avec les grands ainés, Saint-Exupéry, Mermoz ou Latécoère. Cette grande aventure est aujourd’hui virtuelle, mais pour autant tout à fait réelle. Elle est tellement inscrite dans le réel, qu’il s’agit de garantir l’identité de chacun vis à vis de tous. La…

La Poste, la Blockchain et l’identité numérique (Épisode 2)

En trois épisodes, ElectronLibre présente la thématique passionnante de l’identité numérique, qui est au fondement même de la vie dans l’espace numérique. Informations, divertissements, sécurité, paiement, finance, vie sociale, Blockchain, GAFAM, etc., tous les domaines de la vie virtuelle sont reliés à ce concept d’identité numérique. La Poste y joue déjà un rôle pour plus d’un million de français.

Les technologies émergentes seront essentielles demain lorsqu’il faudra faire la preuve de son identité numérique. Les GAFAM et d’autres sont déjà sur le coup, comme l’on dit. Blockchain, chiffrage et d’autres sont vus…

La Poste, les Gafam et l’identité numérique (Episode 3)

En trois épisodes, ElectronLibre présente la thématique passionnante de l’identité numérique, qui est au fondement même de la vie dans l’espace numérique. Informations, divertissements, sécurité, paiement, finance, vie sociale, Blockchain, GAFAM, etc., tous les domaines de la vie virtuelle sont reliés à ce concept d’identité numérique. La Poste y joue déjà un rôle pour plus d’un million de français.

La Poste n’est pas la seule à miser gros sur le dossier de l’identité numérique. Sur ce terrain, la bataille concerne aussi les fameux Gafam. Apple, Meta, Microsoft…

Jean-Noël Tronc : « La bataille européenne pour l’avenir de la culture et des industries de la création ne fait donc que commencer. »

Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, prend position dans le débat européen après la publication du rapport de Julia Reda. Le patron de la plus grosse SPRD mondiale réfute les arguments de l’euro-députée du parti Pirate concernant l’inadaptation supposée du droit d’auteur au numérique, et suggère au contraire une modification de la directive commerce électronique. 

ElectronLibre :  Pensez-vous, comme Fleur Pellerin l’a dit lors de la remise du rapport Sirinelli au CSPLA, que la modification de la directive 2001/29 sur le droit d’auteur n’est pas véritablement nécessaire, ou êtes-vous parmi ceux qui considèrent une « modernisation » de ce texte comme inévitable ?

– Jean-Noël Tronc : Malheureusement, l’alternative ne se présente pas en ces termes. La modification de cette directive n’est pas nécessaire, Fleur Pellerin a absolument raison et nous avons de la chance d’avoir une ministre de la Culture aussi fermement engagée face à l’offensive contre le droit d’auteur engagée à Bruxelles.

Mais en même temps le rapport de force au niveau européen est tellement défavorable qu’il paraît pour l’instant difficile d’éviter une réouverture de ce texte, avec un vrai risque d’effet domino sur tout le cadre européen du droit d’auteur, des droits voisins et de la propriété intellectuelle en général. C’est une perspective d’autant plus inquiétante qu’un tel mouvement, venu de l’Union Européenne, aurait aussi des effets au niveau des législations nationales et dans le reste du monde, où le modèle européen du droit d’auteur est, et reste, la référence.

Cette fois, il n’y a pas de possibilité de veto d’un Etat membre à la différence du dernier combat pour l’exception culturelle, remporté contre la Commission Barroso, en juin 2013, à propos du mandat de négociation d’un traité de libre-échange USA/Europe.

Mais comment percevez-vous le rapport de force à Bruxelles ?

– Le Parlement Européen semble très partagé et beaucoup de députés européens sont apparemment sensibles au discours anti-droit d’auteur. Comment expliquer sinon cette aberration d’avoir confié le bilan de la directive 2001/29 à une députée du parti pirate, notoirement anti-propriété intellectuelle ? C’est le renard à qui on demande un rapport sur la sécurité du poulailler ! Qu’aurait-on dit si un député du parti UK-IP avait été chargé d’un bilan de l’euro ? Et encore, les euro-sceptiques ont fait 25% aux élections européennes, les pirates 0,4%…

De leur côté, les Etats membres sont très divisés. L’idée que la culture est une cause essentielle, qui dépasse largement le seul aspect économique et doit, pour cette raison, être préservée et soutenue, est loin de rassembler tout le monde.

Dès qu’il est question d’internet et de numérique, beaucoup de responsables politiques tombent encore en état de sidération et semblent perdre tout sens critique. C’est un peu la musique que l’on nous joue actuellement à propos du droit d’auteur à Bruxelles, qui serait un « obstacle » à la révolution numérique.

Pour ce qui est de la position des différents Etats de l’Union Européenne, beaucoup de leurs responsables politiques confondent ambition numérique pour une société de l’information plus juste et plus sûre – nous l’avons tous, nous les citoyens de l’Europe – et soumission aux géants de l’internet.

Dans le rapport de force à Bruxelles, le lobby des géants de l’internet reste de loin le plus puissant. Sa pression pour remettre en cause les outils de régulation de la culture, la protection des auteurs, de leurs œuvres et de leur droit à vivre de leur création à travers le droit d’auteur, ne semble pas pour le moment avoir de frein.

Tant à la Commission qu’au Parlement, l’état d’esprit dominant conjugue fascination pour les géants du net, relative indifférence face aux atteintes annoncées au droit d’auteur, sujet jugé secondaire et technique, et large consensus autour de l’idée qu’il faut une remise à plat urgente parce que le droit d’auteur serait devenu un problème, en particulier pour le consommateur.

On a parlé des Etats et du Parlement Européen, mais qu’en est-il de l’équilibre des forces au sein de la Commission Européenne elle-même ?

– A la Commission Européenne, l’équilibre qui avait pu exister jusque- là entre pro et anti droit d’auteur est brisé. Jean-Claude Jüncker a fait du Digital Single Market,  le marché unique numérique, et donc de l’ardente nécessité de « briser les barrières nationales», dont celle du droit d’auteur, selon ses propres termes, l’un des piliers de son programme politique.

La notion même de marché « unique » numérique devrait pourtant prêter à sourire : l’internet ignore les frontières et le consommateur aussi, pour son plus grand bénéfice, même si en tant que contribuable il paie le prix d’un laisser-faire qui permet à certaines grandes entreprises extra-européennes d’ignorer les règles et la fiscalité européennes …

Pourtant, curieusement, le droit d’auteur semble devenu une vraie obsession pour certains représentants européens. Le  Vice-président de la Commission européenne, l’ancien Premier ministre estonien Andrus Ansip, commissaire au marché unique numérique, déclarait ainsi en janvier 2015 : « Il y a trop d’exceptions nationales, de différences et de limitations qui rendent le système non efficient pour un marché paneuropéen. Le droit d’auteur n’est qu’un exemple des restrictions qui freinent le plein développement du marché unique numérique». Pour l’avoir rencontré, il semble vraiment croire qu’il n’y a pas pire obstacle à ses yeux pour l’essor économique de l’Europe que le droit d’auteur !
« le droit d’auteur fonctionne très bien et que jamais le consommateur n’a eu accès à autant d’œuvres culturelles »

 
De fait, tant les Commissaires que la députée européenne du parti pirate, Mme Reda, expliquent que le droit d’auteur freine l’accès aux œuvres dans l’espace…

Fichier TES : le vaudeville des non-élus

L’affaire du décret du 28 octobre 2016 autorisant la création d’un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identité (« fichier Titres Electroniques Sécurisés (TES) ») prend un tour vaudevilesque avec une demande de suspension du Conseil National du Numérique – dont la légitimité n’est pas celle d’un gouvernement démocratique et dont la compétence en matière de gestion de l’état civil est inexistante – et une scène de ménage gouvernementale de la part d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique. La CNIL, dont l’avis du 30 octobre estime le décret légal mais dont certains membres, et même la présidente, se sont ensuite rebiffés contre le principe même d’un fichier, a ouvert la brèche.

Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a beau répéter que le fichier TES « n’est pas un fichier des gens honnêtes » et que « ce dernier vise ni plus ni moins à simplifier et moderniser le traitement des demandes des titres d’identité, en alignant le processus de délivrance des cartes nationales d’identité (CNI) sur celui ayant actuellement cours pour les passeports », le…

Jean-Noël Tronc : la culture, socle de la puissance européenne

Jean-Noël Tronc, avec son livre-plaidoyer « Et si on recommençait par la culture ? » appelle de ses voeux une Europe forte qui assumerait ses actions protectrices en faveur de sa propre culture. Quelques jours avant les élections européennes, une tribune de Franck Riester, Ministre de la culture, publiée hier dans l’Opinion va dans le même sens.

On le sent, Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, a écrit son livre « Et si on recommençait par la culture ? Plaidoyer pour la souveraineté européenne » (Seuil) – publié en avril dernier – au coeur des moments les plus âpres du combat des industries culturelles et créatives pour la directive droit d’auteur. S’il ne ménage pas ses critiques à l’égard d’une Union européenne où la défense des créateurs n’est pas encore – loin s’en faut – un automatisme, c’est pourtant bien  l’optimisme et l’espoir qui sont le trait saillant, et probablement même la raison d’être, de son ouvrage : « il y a quelque chose de la Cité idéale dans les institutions de Bruxelles et de Strasbourg » où « des peuples souvent ennemis dans l’histoire, même récente, se côtoient, dans les mêmes bureaux, dans les mêmes partis politiques, dans les mêmes organisations », écrit-il, et ceux qui le côtoient savent qu’il le pense.
Vide identitaire
Mais Jean-Noël Tronc n’est pas…

Le Medef s’essaie au numérique

Pour le Medef, le numérique français, c’est avant tout la cybersécurité et la protection de l’identité numérique, marchés dans lesquels le représentant du patronat a poussé ce matin l’idée qu’il y avait une « special touch » française qui plait aux gouvernements étrangers, parce qu’elle est respectueuse de leur souveraineté.  En pratique, néanmoins, vendre de la protection contre des risques immatériels ne se fait pas sans difficultés. Autre leçon de la conférence de ce matin : la tension entre les grandes entreprises françaises et les nouveaux arrivés du numérique est palpable, mais reste encore largement un sujet tabou.

La task force numérique du Medef organisait ce matin Paris une conférence ayant pour but de « renforcer le développement international des entreprises françaises du numérique ». A regarder de plus près le fascicule distribué lors de l’évènement, et la conférence elle-même, la filière numérique se réduit, pour le représentant du patronat, au…

Benoît Thieulin, CNNum : « je ne suis pas candidat à ma succession. Mais je suis très fier du travail que nous avons accompli »

Benoît Thieulin, président du Conseil National du Numérique, répond aux questions d’ElectronLibre sur le rapport « Travail, Emploi, Numérique – Les Nouvelles Trajectoires », que le CNNum vient de remettre à la ministre du travail. Compte personnel d’activité, revenu d’existence, statut du salariat, économie collaborative, problèmes de financement du numérique en France, et précarités, il aborde tous les sujets du rapport, en revenant aussi ceux sur lesquels le CNNum a travaillé depuis le début de sa présidence, il y a trois ans.  Benoit Thieulin nous annonce qu’il ne briguera pas un autre mandat.

ElectronLibre – Le « compte personnel d’activité » proposé par le CNNum ne risque-t-il pas d’être perçu comme un retour du livret ouvrier ou comme un gadget pour occuper les chômeurs ?
Benoît Thieulin – Comparer le CPA au livret ouvrier me parait très provocateur : l’objectif n’est pas le controle et la surveillance des masses prolétaires ! Nous ne sommes pas sous le Second Empire… Il s’agit, au contraire, d’adapter notre contrat social aux nouveaux modes d’activités pour que le progres social soit à nouveau partagé par tous ! Le compte personnel d’activité est un projet qui émane de la loi Rebsamen votée à l’été 2015. Ce chantier fait désormais l’objet d’une négociation avec les organisations syndicales et patronales. Un rapport réalisé par France Stratégie propose plusieurs scénarios de configuration. L’idée est de sécuriser les trajectoires professionnelles en rattachant les droits sociaux aux personnes et non plus aux statuts : le salariit continue et continuera de dominer, mais probablement moins qu’avant et s’hybride de plus en plus avec d’autres formes d’activités. Adapter le droit et les droits en ce sens, revient a penser un contrat social 2.0 a l’heure du numérique. Il s’agit donc d’embrasser l’ensemble des travailleurs et de leur donner la capacité de mieux gérer leurs droits. Cela n’exclut pas de conserver les garanties collectives dans l’exercice des droits sociaux.
Ce chantier arrive donc au bon moment : avec la révolution numérique, les parcours se délinéralisent, nous changeons plus rapidement d’emploi et/ou de statut. Les travailleurs indépendants doivent pouvoir eux-aussi recevoir davantage de garanties sociales. Cette gestion proactive des droits nous semble tout à fait correspondre aux attentes de la société, et en particulier des jeunes. Nous proposons d’ailleurs que le CPA puisse intégrer un droit à la contribution, qui permettrait…

Johan Hufnagel « On reste un journal fondamentalement plus libre »

Le directeur délégué de Libération se livre à ElectronLibre. Après le déménagement, qui a quitté ses locaux historiques pour rejoindre les autres actifs médias du groupe Altice, le journal emblématique de la gauche française sort de la crise. Johan Hufnagel nous révèle le plan qu’il compte mettre en application pour relancer le journal, tout en pérennisant les finances, et enfin convaincre dans l’univers du numérique. La richesse de Libération, c’est son identité, et le directeur n’entend pas la laisser se diluer dans la galaxie Altice Média. Selon nos informations, le journal aurait généré en 2015 un chiffre d’affaires de l’ordre de 28 millions d’euros, dont un peu plus de 10% pour son activité Internet.

EL : 40 ans après sa création de quoi Libération est-il le nom, aujourd’hui ? 

Libération est en constante évolution mais il y a une constante : nous sommes le journal que les gens aiment détester. Souvent, ils ne sont pas nos lecteurs d’ailleurs. On a là presque une marque de fabrique, qui illustre tout à fait la difficulté d’être un titre très fort. Si on n’écoute que les haters, Libération se serait affadi dès le premier jour de son existence; qu’il n’est plus en adéquation avec LA « doxa » de la gauche ! L’a-t-il été un jour, en 1973 ou en 1981 d’ailleurs? Libération doit composer avec le fait de représenter des courants multiples, et c’est très difficile.

Lorsque je suis arrivé à Libération en 1990, la question se posait déjà : est-ce qu’on est le journal d’une génération, en gros celle de 1968, qui doit donc s’éteindre avec, ou bien Libération est-il un journal populaire qui se renouvelle en permanence ? Le choix n’a pas été fait ! L’argent a manqué aussi, et pour ça le journal n’a pas été gâté. Longtemps, il n’y a eu que des mécènes qui se sont penchés sur le cas Libération, sans investissements suffisants.

A quoi sert Libération donc? Quand il n’y avait pas encore Internet, Libération était le seul journal qui représentait les sensibilités diverses de gauche. Aujourd’hui, l’avènement du réseau des réseaux a permis l’éclosion de médias nouveaux, comme Mediapart, Rue89, etc.

On reste un journal fondamentalement plus libre que les autres. Il n’y a pas de «ligne politique»…

Ursula von der Leyen : un peu de police du numérique, rien pour la culture

Ursula von der Leyen sera la nouvelle présidente de la Commission européenne, à partir de novembre prochain. Si elle promet beaucoup, mais sans doute pas assez, en matière de numérique – avec notamment une révision des règles sur la responsabilité des plateformes – ceux qui attendaient des déclarations sur une Europe de la culture seront déçus. Par ailleurs la nouvelle présidente reprend les projets de son prédécesseur Jean-Claude Juncker en matière de développement d’une fiscalité plus juste, sans aucune garantie de réussite sans modification des Traités.

La candidature d’Ursula von der Leyen a été approuvée hier par le Parlement européen, à  383 contre 327 et 22 abstentions. Il lui reste à constituer son équipe, en fonction des propositions des Etats, des désirs des candidats et de son impératif d’avoir un nombre égal d’hommes et de femmes. Margrethe Vestager sera probablement la candidate danoise : si le Conseil souhaite la voir prendre le poste de vice-présidente, certains voient dans son annonce d’aujourd’hui de poursuites contre Amazon un plaidoyer pour rester à la DG Concurrence. La présence de Michel Barnier est également presque certaine. Quoi qu’il en soit, la nouvelle présidente a déjà donné ses orientations politiques, à la fois dans un document envoyé aux parlementaires, et lors de son discours d’hier à…

Déclaration numérique européenne : la liberté perdue de vue…

Après la stratégie numérique puis le plan décennie numérique et la boussole numérique pour l’Europe de 2021, la Commission a publié aujourd’hui une proposition de Déclaration sur les droits et principes numériques. Le secteur privé fera bien de suivre de près les discussions sur ce texte, qui prévoit des obligations larges en matière de transparence des algorithmes, mais aussi de lutte contre la « désinformation », notion mal définie et sujette aux abus. 

La Commission européenne d’Ursula von der Leyen poursuit la construction de son mille-feuille numérique. L’ambition n’est pas très lointaine du déjà oublié Plan Juncker : construire, enfin, une Europe ayant ses propres outils numériques, correctement financés, et correspondant selon les termes mêmes de l’exécutif bruxellois, aux « valeurs européennes ». La Commission von der Leyen avait présenté sa stratégie numérique dès 2020. Sur elle, elle a bâti son plan « décennie numérique » et sa « boussole…

La France, mauvaise élève de l’économie numérique européenne

La Commission européenne vient de publier son rapport sur l’économie numérique en Europe : la France est en mauvaise position sur presque tous les index, qu’il s’agisse du e-commerce, de la connectivité, ou encore du numérique public. Un pavé dans la marre de toutes les politiques publiques, instances de régulations, et véhicules de financement du numérique depuis 10 ans. Une série de résultats médiocres qui est le fruit du travail d’un lobby portant une idéologie parasite, jusqu’au sommet de l’Etat.

Les petits pays européens se débrouillent en moyenne bien mieux en matière digitale que l’Allemagne et la France : tel est le trait saillant du constat effectué par la Commission européenne dans son rapport sur l’économie numérique en Europe. « Le fait que les plus grandes économies de l’UE ne soient pas des pionniers du numérique indique que le processus de transformation numérique doit être accéléré pour que l’UE puisse rester compétitive au niveau mondial » affirme la Commission européenne, qui estime qu’il est d’autant plus urgent d’agir que son rapport « montre que des investissements ciblés et des politiques solides dans le domaine du numérique stimulent les performances des États membres. » Comme nombre d’observateurs avertis s’en doutent, l’impression de succès donnée en France par les nombreux discours sur la French Tech, les pôles de compétitivité numérique tels que Cap Digital à Paris, ou encore le travail…

Présidentielle : auteurs et artistes s’inquiètent de la marginalisation de la culture

La culture était autrefois un enjeu fondamental des campagnes présidentielles. Cette époque semble révolue. Un collectif d’artistes et d’auteurs s’en émeut, et prévient que l’abandon de la culture par l’Etat engendrera sa soumission aux forces du marché, voire aux lobbys identitaires, qui à leur tour porteront un coup à la diversité des oeuvres.

Aucun des deux candidats à l’élection de dimanche n’a développé de programme dédié à la culture, proposant au mieux quelques mesures éparses telles que la prorogation du Pass Culture pour Emmanuel Macron. Avec sa proposition de privatiser le service…

IA et droit d’auteur : la CCIA prend le taureau par les cornes

L’organisation représentant les grandes plateformes à Bruxelles organisait hier une rencontre entre acteurs de la tech, représentants des institutions européennes, et représentants des ayants droits pour parler des relations entre droit d’auteur et IA génératives. Les discussions étaient musclées, mais confidentielles. Ce que l’on peut en déduire est que l’industrie technologique veut ouvrir les discussions, notamment pour éviter les procès. 

C’est LE grand sujet de l’année 2024 pour les industries créatives, et, selon toute vraisemblance, un thème important également pour les grands acteurs de l’innovation. Il s’agit des relations entre droit d’auteur et IA génératives. Les développeurs d’IA doivent-ils informer les ayants droit de l’utilisation…

Directive droit d’auteur : les opposants sont encerclés

Plus que quelques jours avant le vote sur la directive droit d’auteur : plusieurs parlementaires soutenant le texte préparent un appel à leurs confrères leur rappelant que le moindre amendement met en danger l’adoption même de la directive. Des manifestations contre le texte sont prévues demain mais risquent de rassembler peu de monde, et en tout état de cause moins que les 5 millions de « signatures » invoquées pour la pétition contre la directive : nous l’avons signée ce matin avec une adresse et une identité factices et notre signature a été prise en compte. A noter, Google ne bouge…

Jean-Michel Jarre: « voulons-nous devenir en Europe des colonisés numériques ? » 

Hier, le Parlement européen mettait la culture à l’honneur. Ce fut l’occasion pour son président, ainsi que pour Jean-Claude Juncker, d’insister sur l’importance de l’adoption de la future directive droit d’auteur. Jean-Michel Jarre, l’un des invités d’honneur de la conférence, a souligné qu’en matière de création, l’Europe devait être le modèle du reste du monde, tout en étant pas dupe des arguments des GAFAs. Il déplore la passivité des médias français sur ce sujet fondamental.

La conférence d’hier, qui s’est déroulée dans l’hémicycle européen de Bruxelles, avait lieu dans le cadre de l’année du patrimoine culturel européen : « cette année est l’occasion de mieux connaitre notre union dans toute sa…

AI and copyright: the CCIA takes the bull by the horns

Yesterday, the organization representing the major platforms in Brussels held a meeting between tech players, representatives of the European institutions, and representatives of rights holders to discuss the relationship between copyright and generative AI. The debate was tough, and confidential. What we can deduce from this is that the tech industry wants to open up discussions, not least to avoid lawsuits.

This is THE big topic of 2024 for the creative industries, and, in all likelihood, an important one for the big players in innovation too. It’s about the relationship between copyright and generative AI. Do AI developers need to inform copyright holders of the use…

La French Tech n’attire pas les investisseurs internationaux

Les investissements internationaux dans la « French Tech » sont malingres en comparaison de ceux bénéficiant aux entreprises américaines, britanniques ou même hollandaises. Au final, et contrairement à d’autres territoires, il semble que pour atteindre le marché français du numérique, les sociétés internationales n’ont pas besoin d’investir localement, ou très peu.

L’OCDE vient de publier son rapport « l’économie numérique, les entreprises multinationales et les politiques d’investissements internationaux. » Comme à son habitude, l’institution fournit un document clair, concis, et circonstancié. Et celui-ci est malheureusement sans appel pour l’économie numérique française : entre 2013 et 2017, les entreprises françaises ont investi à l’étranger dans des opérations de fusions et acquisitions dans le secteur du numérique plus de trois fois plus que les entreprises étrangères n’ont investi dans des sociétés françaises. Or, comme le rappelle l’OCDE, « l’investissement étranger direct continue de soutenir les stratégies d’internationalisation. »  Pourtant, l’internationalisation du marché français du numérique est patente : il suffit pour cela de voir les parts de marché et le succès en France de sociétés comme Google, Amazon, ou AliBaba. Autrement dit, le marché français est facilement accessible aux sociétés étrangères, sans qu’il leur soit besoin d’investir localement. Ce constat permet de mettre en perspective – et pas sous le…

Hadopi : le diable se niche dans les exceptions au droit d’auteur

On dit souvent que le Diable se niche dans les détails. Et c’est le sentiment que l’on a à la lecture de la synthèse des contributions reçues par l’Hadopi, suite à une consultation publique lancée en octobre 2011, sur l’effectivité des exceptions au droit d’auteur à l’heure du numérique. Un thème de réflexion beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît, à la croisée des grandes problématiques du moment, sur la régulation du numérique et d’Internet.

Pilotée par l’ancien ministre de la Culture et membre du collège de la Haute Autorité Jacques Toubon, la réflexion lancée en octobre 2011 par l’Hadopi sur les exceptions au droit d’auteur, avec l’appui de deux experts des Labs – Christophe Alleaume, professeur de droit et Cécile Méadel, professeur de sociologie -, pour anodine qu’elle puisse paraître, parce qu’elle s’inscrit presque à la marge de la législation sur le droit d’auteur, ne s’aventure pas moins systématiquement en terrain miné.

Les 21 exceptions au droit d’auteur retenues par l’Hadopi permettent en effet de définir des espaces de liberté, dans les sphères publiques et privées, auxquels il n’est pas question de renoncer dans l’environnement numérique. C’est dans la définition de ces espaces de liberté et dans l’équilibre qu’elle permet d’introduire, entre application stricte du droit d’auteur et respect des libertés publiques et individuelles, que se joue probablement pour une part aujourd’hui le dynamisme d’une société, de sa culture, de son économie, et sa capacité d’innovation. Or garantir l’effectivité des exceptions au droit d’auteur dans l’environnement numérique, ou revoir leur nature et leur portée à la lumière des nouveaux usages qui se développent, ne va pas sans soulever de nombreuses questions, à la croisée des grandes problématiques du moment : du statut des hébergeurs à la régulation des mesures techniques de…

Souveraineté numérique : le CESE brosse le gouvernement français dans le sens du poil

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a voté hier – à une très large majorité – son avis « pour une politique de souveraineté européenne du numérique ». Si le sujet est d’importance, le contenu du rapport est – à quelques propositions près – plutôt décevant en comparaison des réflexions européennes et internationales sur le même thème, et semble plus attaché à ne pas froisser le gouvernement français pour conserver sa dotation qu’à faire oeuvre utile.

Tous les groupes représentés au CESE, des associations aux artisans en passant pas les organismes de jeunesse, ont voté en faveur de l’avis pour une souveraineté numérique européenne présenté hier par Benoit Thieulin, ancien président du Conseil National du Numérique, et qui fait désormais partie des « personnalités qualifiées » du CESE. L’un des seuls groupes à s’être abstenu est celui de la CGT, dont la représentante Raphaëlle Manière a estimé que le rapport avait « une vision uniquement éthique et technologique, et ne faisait pas assez appel à l’humain. Il faudra donc reparler de ce sujet ici, sous l’angle des droits des salariés. » La CGT joue son rôle, mais là n’est pas la critique principale à formuler à l’encontre de cet avis, portant 17 recommandations, qui, pour résumer l’exercice, reprend les idées du gouvernement français sur le numérique pour affirmer qu’il faut les étendre à l’Europe. Ce qui laisse rêveur quand on connait l’inefficacité de la politique française en matière de numérique.

Taxe GAFAs

Ainsi, sur la « taxe Gafas » proposée par la France et refusée par l’Europe, le rapport note que « le CESE ne peut que regretter le report par la Conseil des ministres de l’économie et des finances de la zone europe de cette importante mesure de justice fiscale » et préconise l’adoption de cette taxe. Comme justification de ce soutien, le CESE apporte peu d’éléments, si ce n’est « la faible de l’imposition » des géants du numérique qui « constitue une injustice que dénonce vivement une part importante de la société civile européenne. » Or, d’une part, la plupart des pays européens n’ont pas voulu de ce projet et l’on ne balayer leurs hésitations d’un…

Vent de critiques sur le projet de taxation du numérique

Avant même sa publication – demain matin – le projet de Pierre Moscovici pour taxer le numérique fait déjà l’objet de nombre de critiques, et ce même de la part de ceux qui se battent depuis des années pour une juste taxation du numérique. L’OCDE a d’ores et déjà émis des réserves sur le procédé utilisé. De nombreuses entreprises européennes grincent déjà des dents, estimant que la proposition est loin de concerner les seuls GAFAs et pourrait les entraver dans leur développement ! Au Parlement européen, Alain Lamassoure craint que l’adoption d’une telle mesure – qui reste hypothétique – prenne des mois et retarde les discussions sur le sujet plus fondamental de l’assiette de l’impôt sur les sociétés, en cours d’examen.

La proposition de taxation du numérique par la voie d’une taxe – temporaire – sur le chiffre d’affaires sera présentée demain. On en connait déjà les grands traits qui ont fait l’objet de nombreuses fuites dans la presse. Fruit, à la base, d’une idée d’Emmanuel Macron, c’est le commissaire Pierre Moscovici qui a repris le dossier au niveau européen, afin de préciser ses modalités, et de convaincre les autres Etats membres que c’est la voie à suivre. Il aurait déjà convaincu une dizaine d’Etats membres. Mais le projet dont l’encre n’est pas…

CNNum : le numérique se fait encore remarquer pour de mauvaises raisons

Tout juste nommée présidente du CNNum, Marie Ekeland refuse finalement de revoir la composition de son collège. Sa démission est suivie par celle d’une vingtaine de nouveaux membres.

Marie Ekeland n’avait plus d’autres possibilités. Accusée à demi-mot par le secrétaire d’Etat au numérique d’avoir mal choisi les membres du conseil national du numérique, la fondatrice de Daphni, professionnelle reconnue dans l’économie numérique, a donné sa démission. Elle refuse au dernier moment un nouveau camouflet. Dans la foulée, une vingtaine de membres ont aussi claqué la porte de concert avec leur éphémère…

Emmanuel Macron : « La culture est l’expression d’un projet de société »

Emmanuel Macron est le candidat le mieux placé selon les sondages actuels pour se voir confier les clefs de l’Elysée en mai prochain. Ses positions sur la politique en matière de culture et de communication sont attendues. Après François Fillon et Benoît Hamon, nos précédents entretiens, Emmanuel Macron répond à notre questionnaire. Comme le candidat PS, le président de En Marche, place l’accès à la culture, l’art et sa pratique en tête des priorités. La défense de l’exception culturelle sera aussi au cœur de sa politique, annonce t-il. La lutte contre le piratage est aussi toujours d’actualité, selon lui. Et l’Etat devrait rester et jouer son rôle d’actionnaire d’Orange.

Quelle est la place de la culture et de ses industries dans votre programme ?

La culture, c’est la condition de l’accès à une pensée libre et critique, hors de laquelle il n’est pas de véritable citoyenneté. C’est aussi ce qui fonde une nation, ce qui relie les individus les uns aux autres et les désigne dans cette grande aventure de l’humanité. C’est cette culture ouverte, foisonnante, qui fait le rayonnement de la France et de la francophonie dans le monde. La culture n’est pas seulement un secteur de l’action publique : c’est l’expression d’un projet de société. C’est pourquoi mon projet politique est d’abord un projet culturel. C’est un projet d’émancipation, une réponse aux barrières invisibles que crée la société. Et une arme contre la tentation identitaire, la division et la radicalisation, face à la barbarie et au terrorisme, face à la haine et aux passions tristes.

Quelles seront vos premières décisions en tant que Président en matière de culture ?

Le ministère de la culture doit retrouver la place qu’il n’aurait jamais dû cesser d’avoir. Il doit être en mesure d’animer une politique culturelle globale, en lien avec les actions culturelles de l’État aujourd’hui confiées à d’autres ministères, comme ceux de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des sports, et des Affaires étrangères.
Au fondement de ma politique culturelle il y aura la volonté de rendre accessibles à tous la culture et les pratiques culturelles. Le premier objectif, c’est que 100% des enfants aient accès à l’éducation artistique et culturelle, contre moins de la moitié aujourd’hui. Nous soutiendrons par des appels à projets, dès la rentrée 2017, les initiatives locales d’initiation aux pratiques artistiques collectives (orchestre, chorale, théâtre, danse), de rencontres avec des œuvres ou des artistes, ou de visites de lieux culturels. Le Président de la République veillera personnellement à la mise en œuvre de cet objectif par les ministres de l’éducation nationale et de la culture.
Nous relancerons le projet européen par la culture. Je proposerai à mes collègues européens de réunir un sommet des chefs d’État et de Gouvernement consacré à la culture, avec des projets concrets comme le lancement d’un Erasmus de la culture.

Quel est selon vous le profil idéal de celle ou celui qui doit siéger rue de Valois ?

La fonction…

Présidentielle : les pistes numériques des candidats

Les candidats à l’élection présidentielle française commencent à préciser leur programme en matière d’innovation. Au menu, la régulation, la création d’un ministère du numérique, la lutte contre les GAFAs, ou encore la baisse de l’empreinte carbone du secteur. Si la souveraineté numérique de la France semble être le graal de la plupart des candidats, le chemin pour y parvenir reste largement à préciser.

Science Po et le McCourt Institute organisaient mercredi un évènement intitulé « présidentielle 2022 : le débat du numérique », autour des programmes numériques de cinq des principaux candidats ainsi que du programme putatif du candidat présumé Emmanuel Macron. C’est le député Eric Bothorel qui était présent pour la République en Marche, et qui au sujet d’Emmanuel Macron, a déclaré qu’il « n’était pas là pour parler en son nom. » Le sénateur Remy Cardon représentait Anne Hidalgo ; l’élue de Paris Nelly Garnier était là pour Valérie Pécresse, Samuel Lafont parlait en tant que responsable du numérique du candidat Eric Zemmour ; le conseiller municipal de Paris Sylvain Raifaud représentait Yannick Jadot, et enfin Jill-Maud Royer, conseillère numérique de la campagne, parlait au nom de Jean-Luc Mélenchon. Il fut beaucoup question de régulation, de l’emprise des GAFAs et de déploiement des réseaux, ainsi que de « verdissement » du numérique….

DSA : hésitations sur l’identité du rapporteur parlementaire

Le Parlement européen se prépare à examiner le Digital Services Act proposé par la Commission européenne en décembre. Les désignations des parlementaires en charge du ou des rapports ne sont pas encore finalisées et font l’objet de tensions, en particulier en Commission Marché Intérieur (IMCO).

La proposition de Digital Services Act de la Commission européenne va être examinée sous toutes les coutures par les élus européens au cours des prochains mois. Il ne fait pas de doute que les évènements récents aux Etats-Unis, qui ont vu le blocage du compte de Donald Trump par des décisions unilatérales des plateformes,…

Philippe Lemoine préconise de vendre les start-up françaises aux géants du CAC40

Le rapport de Philippe Lemoine sur « la transformation numérique de l’économie française » a été transmis au gouvernement vendredi : se référant aux concepts trop souvent fourre-tout tels que le « crowdsourcing » ou encore l' »open », il parle peu de ce qui conditionne la transformation qu’il préconise : le financement du numérique. Pire encore, il semble considérer les entreprises du numérique, bâties grâce à une prise de risque considérable, comme un gibier intéressant pour les entreprises du CAC 40. De constitution de grands groupes du numérique français, il ne serait donc point question.

L’on ne pourra pas dire que Philippe Lemoine se laisse aller au déclinisme ambient : il émet pas moins de 180 propositions « pour une transformation numérique rapide, globale et durable de notre économie ». Il y a cependant un pas énorme entre un optimisme ambitieux de bon aloi et le fait d’affirmer de but en blanc, comme il ose le faire, que désormais « la croissance quantitative d’hier pilotée dans l’optique de création de valeur pour l’actionnaire se substitue une croissance-transformation,…

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