On peut désormais valider certaines hypothèses sur ce que rapporte vraiment le streaming aux artistes grâce aux données de Spotify : le SMIC pour 1,5 million d’écoutes.
Un SMIC net pour à peu près un million et demi d’écoutes par mois dans le cas d’un artiste-interprète, c’est en gros ce que rapporte Spotify, selon les statistiques publiées la semaine dernière par la plateforme de streaming suédoise. Dans un élan de transparence envers les artistes, qui sont de plus en plus nombreux à critiquer la trop faible rémunération du streaming, Spotify a décidé de faire toute la lumière sur son mode de calcul des royalties reversées aux ayant droit, et de leur ouvrir, ainsi qu’à leurs managers, un accès gratuit et direct à leurs statistiques d’écoute personnelles.
La manœuvre est habile, qui risque de semer la zizanie dans les relations entre artistes et maisons de disques, dont les feuilles de reporting sont notoirement peu lisibles en matière de streaming. Et de déplacer opportunément la question de la juste rétribution des artistes sur le terrain du partage de la valeur avec les labels. Spotify, qui affirme reverser 70 % de son chiffre d’affaires aux ayants-droit, ne déroge pas pour autant à l’exigence de fournir quelques éléments d’information concrets sur ce que rapporte vraiment sa plateforme.
Revenu par écoute
Même si Mark Williamson, directeur des services aux artistes de Spotify pour l’Europe, considère que « le revenu par écoute n’est pas une bonne approche du modèle économique du streaming », la start-up en fournit néanmoins une estimation, sur la base de ses propres données, afin de couper court…
