Hadopi : le diable se niche dans les exceptions au droit d’auteur

On dit souvent que le Diable se niche dans les détails. Et c’est le sentiment que l’on a à la lecture de la synthèse des contributions reçues par l’Hadopi, suite à une consultation publique lancée en octobre 2011, sur l’effectivité des exceptions au droit d’auteur à l’heure du numérique. Un thème de réflexion beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît, à la croisée des grandes problématiques du moment, sur la régulation du numérique et d’Internet.

Pilotée par l’ancien ministre de la Culture et membre du collège de la Haute Autorité Jacques Toubon, la réflexion lancée en octobre 2011 par l’Hadopi sur les exceptions au droit d’auteur, avec l’appui de deux experts des Labs – Christophe Alleaume, professeur de droit et Cécile Méadel, professeur de sociologie -, pour anodine qu’elle puisse paraître, parce qu’elle s’inscrit presque à la marge de la législation sur le droit d’auteur, ne s’aventure pas moins systématiquement en terrain miné.

Les 21 exceptions au droit d’auteur retenues par l’Hadopi permettent en effet de définir des espaces de liberté, dans les sphères publiques et privées, auxquels il n’est pas question de renoncer dans l’environnement numérique. C’est dans la définition de ces espaces de liberté et dans l’équilibre qu’elle permet d’introduire, entre application stricte du droit d’auteur et respect des libertés publiques et individuelles, que se joue probablement pour une part aujourd’hui le dynamisme d’une société, de sa culture, de son économie, et sa capacité d’innovation. Or garantir l’effectivité des exceptions au droit d’auteur dans l’environnement numérique, ou revoir leur nature et leur portée à la lumière des nouveaux usages qui se développent, ne va pas sans soulever de nombreuses questions, à la croisée des grandes problématiques du moment : du statut des hébergeurs à la régulation des mesures techniques de…

Kobalt, l’autre OVNI suédois de la musique

De The Pirate Bay à Spotify, en passant par X5 Music, les suédois n’ont cessé de perturber le business de la musique ces dernières années. Un autre OVNI suédois du secteur, la compagnie Kobalt, s’est hissé au 5ième rang de l’édition musicale aux États-Unis, et se classe premier indépendant dans de nombreux pays.

De The Pirate Bay à Spotify, en passant par X5 Music – l’un des plus gros vendeur de musique en téléchargement en Europe, fort des droits masters acquis sur des fonds de catalogue de classique et de jazz – les Suédois semblent n’avoir de cesse de vouloir perturber l’économie de l’industrie musicale. L’émergence d’un OVNI de l’édition comme Kobalt Music, fondé par le suédois Willard Ahdritz, en est une nouvelle illustration. Avec son portefeuille d’artistes prestigieux auxquels…

Prodiss, 50 millions d’euros qui posent problème

Le syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical et de variété demande 50 millions d’euros au gouvernement pour sauver le secteur.

Le Prodiss, le syndicat des producteurs de spectacles  et de concert, avait organisé ce matin une conférence de presse. La première depuis les événement tragiques du 13 novembre. Jules Frutos, co-gérant du Bataclan, était présent et s’est exprimé. L’occasion fut solennelle, car la chute des ventes des billets pour les concerts (-80% dans la capitale) depuis les…

Le message anti FN des organisations de la culture

70 organisations de la culture, du Syndeac à la CGT Spectacle en passant par le Prodiss, la GAM, l’Adami, la Scam ou encore la Sacem, se sont réunies hier à la Cité de la Musique – Philharmonie de Paris pour « faire barrage au Front National ».

Le message des 70 organisations de la culture représentées hier, publié ci-dessous, fait montre de quelques pudeurs de gazelle en appelant « à aller voter le 7 mai prochain » et à « à voter pour faire barrage au Front National » sans jamais citer le nom d’Emmanuel Macron. Pour beaucoup dans la culture, ce vote n’est pas un vote…

« Chers partenaires producteurs », par Jean-Jacques Milteau

Dans une tribune sur ce même site vous avez lancé un appel à l’union sacrée de la filière. J’y réponds avec plaisir. 

Vous avez raison. Entièrement raison. Le constat que vous faites de la situation des producteurs indépendants, et de la filière musicale, est implacable. Pour les structures et plus encore les femmes et les hommes que vous représentez. Et pourtant, nous, artistes, savons que vous êtes le maillon indispensable du développement de nombreuses carrières. Cette crise majeure, les artistes l’ont vécue tout aussi durement (combien de contrats rendus depuis 10 ans ?) En cela nous sommes solidaires. Oui, produire c’est prendre des risques… au risque de se tromper… les artistes le savent mieux que personne : ce sont eux qui sont face au public quand le rideau s’ouvre !

Vous avez raison. Nous sommes victimes d’une hyper…

50 millions d’euros, l’ardoise de Canal Plus !

Canal Plus doit déjà 50 millions d’euros aux sociétés d’auteurs. La rue de Valois est toujours muette face à une situation qui promet de s’enliser au grand dam des 50 000 créateurs floués.

En l’absence d’un accord ou d’un compromis sur le versement des droits d’auteur entre Canal Plus et les sociétés concernées (Scam, SACD,…

L’enceinte connectée en France, une croissance à surveiller

Amazon débarque en France avec son enceinte connectée. Les prévisions sont optimistes, une bonne nouvelle pour la musique qui tient son marché, le Midem, à Cannes.

Écho arrive en France. L’enceinte d’Amazon est désormais disponible avec un assistant vocal qui s’exprime en français. Amazon occupe la place de numéro Un sur ce marché, devançant Google selon les analystes. Le marché réel…

Audiovisuel : Les auteurs veulent une meilleure redistribution des revenus du numérique

Le Livre Blanc de la SAA – organisme représentant les réalisateurs et scénaristes européens à Bruxelles – montre que seulement 0,37% du chiffre d’affaires de l’audiovisuel européen est distribué à ses membres sous la forme de perceptions audiovisuelles, et que l’exploitation des oeuvres en ligne n’a pas généré de rémunération supplémentaire pour leurs auteurs. 

Inquiets de la mise en cause du droit d’auteur au niveau européen, les auteurs souhaitent attirer l’attention sur le fait qu’ils ne souhaitent pas de changement en la matière, et que c’est…

Le documentaire refait sa vie en ligne

La Svod n’est pas réservée au cinéma et aux séries. Plusieurs offres spécialisées dans le documentaire viennent d’être lancées : Spicee pour les grands reportages, une chaîne YouTube pour les films de la case Infrarouge (France 2). D’autres sont en projet. Selon une étude publiée au Sunny Side of the Docs, un public existe mais il peine à trouver ce qu’il cherche.

Réinventer un genre, donner une seconde vie à un programme TV ou exposer des films qui n’ont pas eu accès à la télévision : autant de raisons de créer une offre de documentaires à la demande. Un domaine encore émergent. Mais le genre intéresse Netflix, qui a commencé à coproduire de grands documentaires originaux, même si son catalogue français ne propose que 200 documentaires sur 7.000 titres. Vodeo.tv, la plateforme française de vidéo à la demande (à l’acte ou par abonnement) spécialisée dans le documentaire (5000 programmes), qui vivotait depuis sa création en 2004, a été rachetée cette année au groupe Figaro par RMC Découverte, la chaîne de documentaire du groupe NextRadioTV, qui devrait la relancer. « L’objectif du groupe NextRadioTV est de devenir le leader de la VoD documentaire en France en s’appuyant sur RMC Découverte, 1ère chaîne de documentaires de France » a t-il annoncé lors du rachat. Le genre documentaire s’affranchit donc à son tour de la télévision classique. Quelques exemples…

Hervé Rony : « nous sommes aujourd’hui confrontés à des positions ambiguës de la France sur le futur règlement européen sur l’IA »

Les auteurs de l’audiovisuel et des médias sont aujourd’hui aux prises avec le nouveau sujet de l’IA, tout en devant continuer de défendre des droits qu’ils croyaient acquis comme celui de la copie privée, ou d’obtenir une portion du droit voisin des éditeurs de presse voté en 2019. Hervé Rony, en tant que directeur général de la Scam, qui représente les réalisateurs de documentaires, journalistes et auteurs multimédias, travaille quotidiennement sur tous ces sujets, et fait le point avec ElectronLibre sur la situation.

Le secteur de la création a aujourd’hui des interrogations, et des exigences, face au développement des outils d’IA générative. En tant que dirigeant d’une organisation d’auteurs, avez-vous été suffisamment écouté par le gouvernement sur ce sujet ?

Nous avons pu nous exprimer, certes, mais nous sommes aujourd’hui confrontés à des positions ambiguës de la France sur le futur règlement européen sur l’IA, notamment. J’y vois un effet de balancier entre la stratégie de soutien à la French Tech, et la nécessité de rester fidèle aux grands principes du droit d’auteur à la française. L’un de mes soucis sur ce point est que l’on n’a jamais encore entendu la Première ministre sur ces sujets… Nous n’avons donc pas grand chose à nous mettre sous la dent. Il semble à présent que le gouvernement…

Rémunération des auteurs – Un nouveau suspect européen : le streaming

La Commission culture et éducation du Parlement européen prépare un rapport sur le traitement des auteurs de musique dans l’environnement numérique. Certains députés, dont le rapporteur Iban Garcia del Blanco, parlent déjà d’imposer des obligations aux plateformes de streaming en matière d’algorithmes et de rémunération.

L’un des objectifs principaux de la directive droit d’auteur adoptée en 2019 était de résoudre le « value gap », ce phénomène par lequel la musique était de plus en plus diffusée en ligne, mais les auteurs n’étaient pas ou très mal rétribués. Quand ce texte a été discuté, les plateformes de streaming payantes étaient présentées comme le bon élève du secteur, celui qui rétribuait la création, tandis que YouTube et d’autres plateformes de téléchargement de contenus par les internautes étaient les mauvais payeurs. De fait, au mieux, un morceau écouté sur YouTube rapportait dix fois moins qu’un même morceau streamé sur Spotify. Grâce à la directive droit d’auteur, YouTube et Meta notamment ont signé de meilleures licences,…

Pourquoi l’Alpa crie à l’inflation du piratage…

ElectronLibre publie l’étude Alpa sur le piratage qui montre en effet que la fréquentation des sites P2P est en progression depuis juin 2012.

Olivier Schrameck avait surpris son monde lors de son audition devant la commission du Sénat … Le tout juste nommé président du conseil de surveillance de l’audiovisuel avait parlé d’une « explosion » du piratage, souhaitant ainsi baliser le terrain à un transfert aussi rapide que possible des pouvoirs de l’Hadopi vers son royaume. Le cinéma…

Les pays émergents dans l’étude E&Y sur l’économie de la culture

La Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs a publié le  Panorama « Cultural times – The first global map of cultural industries » réalisé par EY. Les industries de contenus (TV, livre, jeu vidéo, film, musique, radio) et le spectacle vivant ont généré 1 034 milliards de dollars dont 477 rien que pour la TV, soit la moitié de tous les secteurs culturels confondus. Attentive aux préoccupations des créateurs aux quatre coins du monde, c’est en démontrant de l’impact de la culture sur le plan économique que la CISAC entend défendre leurs intérêts sur les marchés des pays émergents.

La prééminence de la bataille du droit d’auteur et de la répartition équitable de la valeur créée sur le digital n’est pas exclusive à l’Europe et à l’Amérique du nord. L’Asie, l’Amérique Latine et l’Afrique ont beau être des « économies informelles », elles sont nonobstant amenées à devenir de véritables mannes pour les créateurs. Leurs économies culturelles sont néanmoins appelées à basculer vers des écosystèmes régulés au vu du manque à gagner pour les ayants-droit. Il n’empêche que l’économie informelle représente des revenus essentiels pour les artistes-interprètes, bien qu’échappant à tout cadre légal. D’autant qu’elle vient répondre à une demande constante plus ou moins différemment selon les territoires, se substituant à…

Un quart des revenus des plateformes vient de l’exploitation de contenus culturels

Dans la grande bataille du transfert de valeur de leurs oeuvres aux intermédiaires en ligne, les représentants des auteurs et interprètes viennent de se doter d’une nouvelle arme, avec une étude de Roland Berger intitulée « Contenus culturels dans un environnement en ligne: analyse du transfert de valeur ». On y apprend notamment que la portion des revenus des platesformes en provenance directe de l’exploitation ou du référencement de contenus culturels est de 23% en France. 

En 2014 selon le cabinet Roland Berger, les grands acteurs du web ont amassé 21,985 milliards d’euros en Europe ! En tête Google et son moteur de recherche avec 15,47 milliards d’euros selon cette estimation, Mountain View devance Facebook qui atteint tout de même 2,45 milliards d’euros de revenus sur le Vieux-Continent. Roland Berger fait la distinction d’avec YouTube, le numéro 1 des portails video aurait un chiffre d’affaires de « seulement »…

Jérôme Roger: « Nous proposons un changement total de mode de répartition »

Le directeur général de l’UPFI, le syndicat des producteurs indépendants détaille le projet de changement de rémunération sur le streaming. L’UPFI s’inscrit dans la perspective tracée par Deezer, qui avait aussi proposé cette modification profonde du reversement de l’argent qui revient aux artistes et aux labels. Le dosseir sur la table de la ministre Françoise Nyssen à quelques jours du Midem.

l’Upfi met la question de la rémunération du streaming sur la table en proposant de changer de périmètre. Pour quelles raisons ?

Le streaming est devenu un élément essentiel du « core business » des producteurs. En 2016, il a représenté 26% de la totalité des revenus liés aux ventes physiques et numériques. Pourtant, il suffit de regarder semaine après semaine les résultats du Top 200 streaming pour constater une concentration grandissante du nombre d’écoutes au profit de quelques dizaines de titres. Cela bénéficie d’ailleurs essentiellement à un segment déterminé des musiques urbaines. Selon GFK , la part du top 200 représente 18 à 20% du total des écoutes de titres. c’est considérable et cette situation a interpellé nombre de producteurs.

La règle actuelle de répartition des revenus est fondée sur un système prorata numeris. C’est le nombre d’écoutes d’un même titre rapporté à l’ensemble des écoutes de titres par pays et par mois qui sert de clé de répartition des revenus du streaming. Selon nous, il n’est pas…

France Médias, France Télévisions: les favoris, les outsiders, les préférés de l’Elysée et Matignon

Ce n’est pas un sprint mais un marathon. La présidence de la holding France Médias est en passe de devenir le prochain Graal de l’audiovisuel public. Les candidats ne sont pas encore déclarés, bien sûr, qu’à l’Elysée comme à Matignon, on fait déjà la liste des qualités requises.
Les stratégies se mettent en place pour les prochaines échéances de l’audiovisuel public. La candidature de Delphine Ernotte pour un deuxième mandat à la présidence de France Télévisions apparaît comme une « solution de facilité » pour le CSA étant donné que le mandat est raccourci à deux ans et demi. Face à cet horizon bouché, les « usual suspects » de l’audiovisuel ne se positionneraient pas sur l’appel à candidatures que le CSA lancera en février. Ils se reporteraient plutôt sur une compétition plus ouverte : la présidence de la future holding de l’audiovisuel public.
Cette nouvelle structure faitière, tristement baptisée France Médias, est prévue par la loi audiovisuelle présentée hier par Franck Riester au conseil des ministres. Chapeautant France Télévisions, Radio…

Jean-Michel Jarre (Cisac) : « Un smartphone est beaucoup moins « smart » sans musique, image ou jeu vidéo »

Elu nouveau président de la CISAC (Confédération internationale des sociétés d’auteurs- compositeurs), lors du sommet mondial des créateurs à Washington, le compositeur et artiste-interprète français Jean-Michel Jarre revient sur ce qui est ressorti de cette messe annuelle de la gestion collective et sur ce qui motivera son action à la tête de l’organisation. (Interview publiée dans Musique Info/Ecran Total)

Que retirez-vous de ce Sommet mondial des créateurs à Washington, où vous avez été élu président de la Cisac ?

Ce qui ressort de ce sommet, c’est que la problématique de la propriété intellectuelle et d’une économie durable de la création ne se réduit pas à un simple problème de royalties ou de droit d’auteur . C’est devenu une problématique mondiale, qui concerne des millions d’artistes et de créateurs dans le monde, qui crééent eux-mêmes des dizaines de millions d’emplois. Elle ne concerne pas seulement des artistes français, européens ou américains, mais des créateurs des cinq continents, et notamment des pays émergents ou en voie développement….

Face à la baisse, la CISAC en campagne pour plus de revenus numériques

Sur fond de chute mondiale des redevances issues des droits d’auteur du fait de la crise sanitaire, la CISAC estime que plus de justice est nécessaire dans la répartition des revenus du streaming musical. Son rapport sur les collectes globales souligne également la nécessité d’évolutions législatives dans la plupart des pays du monde en matière de rémunération équitable des auteurs de l’audiovisuel. 

La CISAC l’avait dit dès l’année dernière : les revenus des droits d’auteur ont subi une chute drastique en 2020. Une chute un peu moins grave que celle initialement prévue, mais qui a atteint près de 10%, soit un milliard d’euros de revenus perdus par rapport à 2019. C’est grâce aux investissements des sociétés de gestion collective dans les activités de concession de licences numériques, et dans les outils technologiques sous-jacents, que la dégringolade a pu être maitrisée, estime Gadi Oron, DG de la CISAC, dans son introduction au rapport. Les revenus du numérique ont en effet augmenté de 16,6% au niveau mondial en 2020, permettant de compenser en partie la chute spectaculaire de 45,4% des revenus issus du secteur du…

Meta signe avec la SACD

L’accord entre la SACD et Meta était attendu depuis des années : il est désormais signé, sur la base de l’article 17 de la directive droit d’auteur de 2019. 

L’accord annoncé aujourd’hui entre la SACD – qui représente notamment les réalisateurs et scénaristes de fiction – et Meta est une preuve supplémentaire que l’article 17 de la directive droit d’auteur a engendré une véritable mutation. D’adversaires de la culture, les plateformes sont désormais devenues des partenaires. Cela faisait des années que l’on attendait que Meta et la SACD s’accordent : c’est désormais chose faite. « Meta et…

La Commission rate son premier arbitrage entre plateformes et ayants-droit

Censée jouer l’arbitre entre les secteurs du numérique et de la culture pour le premier rendez-vous sur l’application de l’article 17 de la directive droit d’auteur qui avait lieu aujourd’hui, la Commission européenne a clairement eu des difficultés à donner une direction constructive aux débats, permettant à certains protagonistes de revenir à leur argumentaire d’avant l’adoption du texte.

La première réunion sur l’article 17 de la directive droit d’auteur avait lieu aujourd’hui : elle s’est terminée avec deux heures d’avance. L’objectif de la Commission était de « faire le point sur les pratiques actuelles entre ayant-droits et plateformes en matière de contenu protégé par le droit d’auteur. » L’exercice est raté, pour deux raison principales : d’abord, comme l’a d’ailleurs souligné un représentant de la GEMA, les accords actuels entre les protagonistes principaux ont été signés avec des clauses de confidentialité à l’américaine voulues par les plateformes – il est donc impossible d’en parler publiquement. Ensuite, la Commission n’a pas su clairement distinguer entre les deux parties de l’article 17 : d’une part la signature de licences et sa rémunération, cas principal envisagé par la directive, et d’autre part, le blocage de contenu protégé en cas d’absence de licence, cas exceptionnel. Cela a donné un caractère fouillis aux discussions : « une moitié de…

Après les Assises de l’Audiovisuel, il est urgent de décider !

On vous avait prévenu. N’attendre des Assises de l’audiovisuel, réunies le 5 juin par le ministère de la Culture, ni vision claire, ni encore moins de décisions, pour favoriser l’adaptation du secteur à la nouvelle donne du monde numérique. Rien d’autre qu’une sorte de catharsis d’un secteur où les positions sont connues d’avance et où chacun les défend dans des débats où rien ne semble jamais changer.

De la matinée sur la régulation à l’heure où les grands acteurs du Net, se jouant des frontières, viennent bouleverser le bel édifice réglementaire sur lequel se fonde l’exception culturelle, on retiendra que tout le monde convient qu’il faut s’adapter, assouplir, convaincre, favoriser l’auto-régulation, plus qu’imposer ; qu’il n’est pas question de plaquer la réglementation existante sur les réseaux numériques ; mais que personne n’a de solution et que s’il y en a une, elle ne peut être qu’européenne.

Google, comme l’a dit sa représentante Alexandra Laferrière, n’opère pas dans…

Covid-19 : les premières mesures gouvernementales pour la culture

Le Ministre de la Culture a annoncé les mesures prises pour le secteur dans le cadre de la crise sanitaire due au Covid-19. Certaines, notamment à destination des auteurs, restent à préciser.

Le Ministre de la Culture, Franck Riester, lui-même touché par le virus, vient d’expliquer sur son compte twitter que « le gouvernement a annoncé un ensemble de mesures de soutien aux entreprises qui concernent évidemment les structures du secteur culturel qui y sont éligibles. » Il a par ailleurs annoncé un ensemble de mesures spécifiques au secteur culturel. Ainsi, le traitement des créances liées aux crédits d’impôts (cinéma, audiovisuel, spectacle vivant, international …) pourra être accéléré. Il faut pour cela s’adresser à la direction générale des finances publiques.

Mobilisation générale

Il a également…

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