Retombées du streaming musical pour les auteurs : 9,99 problèmes

Le Gesac vient de publier son étude sur la place des auteurs et compositeurs dans le marché européen du streaming. Il en ressort que les créateurs peinent à tirer les fruits de ce nouveau modèle d’exploitation de leurs oeuvres, et ce malgré la croissance et l’engagement fort des utilisateurs. L’un des problèmes, pour l’étude, est que le prix de 9,99 euros fixé en 2006 pour les abonnements de streaming payant n’a jamais évolué, ce qui engendre une perte de valeur.

Le Gesac, qui représente les organisations d’auteurs de l’Europe entière, a présenté aujourd’hui à Bruxelles une étude sur le streaming et les créateurs, préparée par Emmanuel Legrand. Thomas Holzmüller, en charge du service juridique de l’OGC allemande GEMA, a expliqué la démarche du Gesac : « le marché du streaming est en pleine croissance, il est désormais la première source de revenus de l’industrie phonographique. Pourtant, nos membres se battent pour gagner leur vie grâce au streaming. Ils ne tirent toujours pas de revenus durables de l’économie…

Bruno Boutleux, Adami  » La gestion collective doit s’imposer « 

Nous publions dans son intégralité l’entretien de Bruno Boutleux, directeur général gérant de l’Adami, à Musique Info du 5 décembre. L’Adami se montre très en pointe dans le combat de sauvegarde de la Copie Privée, mais aussi attend une plus forte implication du gouvernement sur les dossiers importants que sont la répartition de la valeur entre les différents acteurs de la filière ou encore la relance du Centre national de la musique.

ElectronLibre : Que retenez-vous du déroulement de la mission Lescure ?
– Bruno Boutleux : Nous  l’avons dit, en prenant la loi de 85 comme matrice la mission Lescure a été lancée sur les bases que nous attendions. Notre préoccupation est de réinventer à l’ère numérique les cercles vertueux qui ont fait le succès de l’exception culturelle française pour la musique et l’audiovisuel. Mieux, ils en sont le socle.
A l’écoute des auditions il y a clairement deux tendances qui se dégagent : ceux qui s’inscrivent dans une certaine conservation ou opposition systématique, que ce soit à la réalité du net ou pour le droit d’auteur tel qu’il existe aujourd’hui. Et les autres qui savent qu’il est urgent d’adapter notre droit aux nouvelles pratiques avec l’ambition qu’Internet et culture puissent faire système et que public, ayants droit et nouveaux médias du net y trouvent leur compte. J’espère faire partie de cette dernière catégorie.
Mais au delà de ces considérations, j’entends encore…

Éric Garandeau, président du CNC : « La commission européenne veut nous ramener à l’acte zéro de l’exception culturelle ! » – #Gratuit

Eric Garandeau, le président du centre national du cinéma n’est pas tendre avec la commission européenne qui retient toujours son verdict sur la taxe sur les télévisions. Les commissaires de la concurrence ont un mois supplémentaire pour prendre une décision, qui pour le président du CNC conditionne rien moins que l’existence même du CNC et du cinéma français. Il se montre aussi favorable à l’intégration du centre national de la musique, si le budget du CNC est revu à la hausse. Le président du CNC se refuse à imaginer d’ailleurs une défaite face à Bruxelles, et n’a pas prévu de plan B. Il craint également que la commission ne décide d’agir avec les établissements comme le CNC de la même manière qu’avec les sociétés civiles et supprime le principe de territorialité. Enfin, la menace de voir Bercy ou le parlement s’emparer de l’argent du CNC s’éloigne. Eric Garandeau estime que la Cour des Comptes est convaincue maintenant de la légitimité du modèle de financement propre au CNC, et que le gouvernement est solidaire de son action.

ElectronLibre : Pouvez-vous dresser un tableau général du fonctionnement du centre national du cinéma ?

– Éric Garandeau, président du CNC : Revenons aux fondamentaux car ils montrent la force et la logique d’un modèle imaginé dès 1937 par un rapport de l’Inspection Générale des Finances, et mis en œuvre après guerre par le Gouvernement de Jean Monnet dès 1946. Le fonds de soutien que gère le CNC est un mécanisme d’épargne « forcé » qui consiste à prélever des ressources fiscales sur la distribution des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, quel que soit le support, pour les réinjecter dans la création et la distribution de ces œuvres, de façon à mutualiser les risques, à rééquilibrer les rapports de force sur les marchés, et à apporter une vraie plus value artistique. A sa création le fonds de soutien captait 10,72% du chiffre d’affaires des entrées dans les salles de cinéma. Ce prélèvement a été étendu aux chaînes de télévision en 1986 puis à la vidéo et la vidéo à la demande, et enfin aux abonnements internet en mars 2007 dans la loi dite « télévision du futur ». Cette extension de la taxe aux abonnements mixtes (triple play à l’époque), était l’application des principes d’égalité fiscale et de neutralité technologique, car les même services audiovisuels sont aujourd’hui accessibles sur les téléviseurs, les ordinateurs et les smartphones.

EL : Sur quel fondement se base cette extension de l’assiette du compte de soutien ?

– EG : La règle d’or est la suivante : tout ceux qui tirent profit de la mise à disposition de services de télévision doivent contribuer au fonds de soutien, et l’ensemble des sommes collectées doit être redistribué à ce même secteur audiovisuel. Le CNC ne fait que conserver une petite fraction nécessaire à son fonctionnement courant: notre taux de frais de gestion appliqué est de 5,1%, il était de 5,6% il y a deux ans, et nous essaierons de le diminuer encore en 2013.
Une partie des fonds est tout de suite redistribuée dans des aides automatiques et sélectives, et le reste est provisionné ou mis en réserve, de façon à pouvoir faire face aux décaissements ultérieurs de la part de nos bénéficiaires, qui ont tous un compte au CNC, avec des « droits de tirage ». Par exemple, les salles de cinéma disposent d’un délai de dix ans pour utiliser le soutien automatique généré par la taxe, et son usage est réservé aux investissements, c’est-à-dire aux travaux de rénovation et d’extension des salles de cinéma. Pendant cette période ce compte est provisionné à 100%, la trésorerie correspondante est gelée, et de manière pratique sa gestion est confiée au trésor public – en gros la trésorerie du CNC finance la dette publique de la France.

« Pas de cagnotte au CNC »EL : On parle d’une cagnotte de 800 millions d’euros. Qu’en est il ?

– EG : il n’y a pas de cagnotte au CNC ! Jusqu’au rapport de la Cour des comptes de 2004, le CNC gérait ses finances selon une comptabilité de caisse et provisionnait le « risque guichet », ce que les bénéficiaires allaient dépenser pendant l’année. Autrement dit si les estimations étaient mal faites le CNC pouvait se retrouver en cessation de paiement! Suite au rapport de la Cour – j’étais directeur financier…

Stratégie numérique européenne : la culture rassurée

La stratégie numérique annoncée hier par la Commission Européenne est aussi intéressante par son contenu que par les réactions qu’elle suscite : globalement, elle rassure le monde de la culture, et déçoit ceux qui militaient pour une réforme rapide du droit d’auteur.

Au vu de certaines déclarations de Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, les acteurs de la culture craignaient une réforme large, et à l’arrache, du droit d’auteur pour plaire à Internet. La Commission proposera bel et bien une réforme d’ici à la fin de l’année, mais limitée à certains points bien définis, tels que la portabilité, qui rencontrait d’ores et déjà l’agrément de principe de nombreux acteurs de l’audiovisuel. La Commission entame en outre une réflexion sur la responsabilité des plateformes, comme cela avait été évoqué en mars dernier lors d’une table ronde organisée par la Scam à Paris. Cécile Despringre de la Société des Auteurs de l’Audiovisuel se réjouit « que le Président Juncker ait souhaité calmer le jeu sur le droit d’auteur comme principal obstacle au marché unique numérique ». Parmi les déçus, en revanche, figurent la députée européenne…

Le Net américain demande à Donald Trump d’agir contre la directive droit d’auteur de l’UE

Les projets de responsabilisation des plateformes dans le cadre de la directive droit d’auteur sont « protectionnistes », estime l’organisation qui représente les grandes sociétés du web à Washington, la CCIA. Celle-ci a demandé officiellement aux personnes en charge du commerce extérieur à la Maison Blanche de Donald Trump de lutter contre ce projet européen, et de faire en sorte que ses membres n’aient pas d’obligation générale de signer des contrats avec les titulaires de droits d’auteur. 

La salve de la Computer and Communications Industry Association contre toute forme de responsabilité des plateformes qui diffusent du contenu piraté est très lourde : « les pays étrangers ont tendance à imposer de couteuses…

Droits voisins de la presse : DVP demande l’aide du gouvernement

Quatre ans après la transposition du droit voisin des éditeurs de presse en droit français, l’organisme de gestion collective DVP estime que les avancées sont insuffisantes et que la mauvaise volonté des plateformes justifie une action publique.

Le quatrième anniversaire de la transposition du droit voisin des éditeurs de presse en droit français n’est pas une occasion joyeuse pour DVP. DVP, pour « Droits Voisins de la Presse » est la société de gestion collective créée en octobre 2021, présidée par Jean-Marie Cavada et gérée avec l’aide de la Sacem. Son objectif était de rassembler les éditeurs de presse, afin de mieux négocier avec les plateformes les conditions de rémunération de ce nouveau droit voisin issu de l’article 15 de la directive droit d’auteur de 2019. A ce titre, DVP est un pionnier : jusqu’à présent,…

Streaming : Réunion décisive pour la régulation des plateformes

La filière musique et les plateformes ont rendez-vous demain rue de Valois pour enfin savoir si les Spotify et consorts seront soumis à un régime de régulation, autrement dit des quotas de musique. A noter que les radios seront reçues vendredi.

La rue de Valois avance. Et vite. Demain, le ministère a convoqué la filière musique pour présenter les enjeux d’une régulation des plateformes de streaming. A priori, le sujet du « user centric » ne sera…

La gestion collective du droit d’auteur en péril (1)

Partie 1 – Une brusque redistribution des rapports de force aux Etats-Unis

A la suite de Sony/ATV, Universal Music Publishing, numéro un mondial du secteur de l’édition musicale, a décidé de sortir de la gestion collective de ses droits d’exécution publique sur Internet aux Etats-Unis.  D’autres majors de l’édition devraient suivre, au risque de fragiliser les sociétés de perception et de répartition des droits, et de pénaliser les éditeurs indépendants qu’elles continuent de représenter.

La semaine dernière, Universal Music Publishing, filiale d’Universal Music Group dans l’édition musicale (1), décidait de retirer aux sociétés de gestion collective américaines ASCAP et BMI (deux consœurs américaines de la Sacem) la gestion des droits d’exécution publique de son répertoire d’œuvres musicales sur Internet. Ce retrait, qui porte sur tous les modes de diffusion en ligne (webradios, radios interactives, streaming à la demande), prendra effet le premier juillet prochain. C’est le dernier épisode d’un mouvement de fond qui voit les majors de l’édition sortir progressivement de la gestion collective de leurs droits dans le numérique, pour aller signer des deals plus juteux en direct avec les plateformes de musique en ligne. Un mouvement initié par EMI Music Publishing en 2011 sur une partie de son répertoire, avant son rachat par Sony/ATV, qui a adopté la même stratégie après la fusion.

L’accès aux deux plus grands répertoires d’œuvres musicales – ceux issus des fusions entre Universal…

Les réactions du secteur à la nomination de Rima Abdul-Malak à la culture

Rassuré par son expertise, le secteur culturel salue l’arrivée de l’ancienne conseillère culture d’Emmanuel Macron rue de Valois. Tous rappellent que les impératifs des industries créatives vont bien au-delà de la feuille de route laconique du gouvernement.

Vendredi a eu lieu la passation de pouvoir entre Roselyne Bachelot et la nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Très applaudie, Roselyne Bachelot a souligné dans son discours de passation que la nouvelle ministre de la Culture connait parfaitement la rue de Valois, en maitrisait déjà les enjeux, et l’avait toujours soutenue dans son action. « C’est un tel honneur de vous succéder dans ce ministère de ce qui donne du sens et du gout à la vie. Vous avez porté des projets de loi historiques, des budgets historiques, un plan de relance historique »,  a déclaré Rima Abdul-Malek, saluant la « détermination de lionne » de l’ancienne ministre. « Alors me voilà ici, quittant la place la conseillère de l’ombre pour devenir ministre de la République Française », a t-elle poursuivi, ajoutant que « devenir ministre n’était pas un rêve pour moi. mon rêve c’était d’être libre et de le rester », et expliquant qu’elle a accepté ce poste « parce que je crois dans l’ambition culturelle du Président de la République. »

« Bonne nouvelle »

Le secteur culturel a salué unanimement – c’est l’usage – l’arrivée de Rima…

Taxe sur les revenus des plateformes : retour du gloubiboulga politique

Avec les débats sur la loi de finances, c’est le retour de propositions de taxes ciblées sur les plateformes numériques. Basées sur une sorte d’abandon de l’espoir de faire payer un jour les taux d’imposition normaux à certains géants du web – Google, Facebook ou Apple pour ne pas les nommer – celles-ci sont peu crédibles juridiquement et réfutées par tous les experts internationaux. Le gouvernement n’entend pas soutenir cet amendement. Le CNC, la Sacem et l’Asic se livrent aussi à une bataille en sous-main sur ce texte.

Les députés socialistes Karine Berger, Bruno Le Roux, Pierre-Alain Muet ont déposé mardi des amendements visant à instaurer une taxation spécifique aux « plateformes vidéo ». Outre les problèmes de définition et de champ d’application qu’elles posent, les propositions font fi de nombreux rapports et études – notamment par l’OCDE et l’UE – qui estiment que les taxes spécifiques sur les entreprises du numérique ne…

Exception culturelle: soulagement des artistes, colère de Barroso

L’audiovisuel et la culture seront bien exclus des négociations pour un accord de libre échange avec les Etats-Unis a-t-on appris vendredi soir à l’issue d’un vote de Parlement européen. Les acteurs de la culture disent leur soulagement et leur joie tandis que Barroso joue les mauvais perdants…

Depuis mars, les joutes autour de l’exception culturelle, mise en danger par les velléités libre-échangistes d’une partie de la gouvernance Européenne, se sont multipliées. D’un côté les artistes et ayants-droits multipliaient les déclarations et pétitions pour préserver la souveraineté des pays dans ce domaine, de l’autre les Barroso ou De Gucht qui soutenaient que l’on s’effarouchait pour rien sous entendant à demi mots que la culture n’était finalement qu’un bien comme un autre… Plusieurs mois de tensions donc qui se sont accrues la semaine dernière pour se dénouer vendredi soir très tard, par le vote du Parlement européen, dont plus des deux tiers des membres ont voté contre l’inclusion, après une longue intervention de François Hollande, qui avait menacé de mettre son veto si le vote avait penché…

Le torchon brûle entre Meta et la musique italienne

A la surprise générale, Meta a commencé à retirer toute la musique italienne de ses bibliothèque musicales. L’OGC de la musique italienne SIAE – invoquant l’article 17 de la directive droit d’auteur – réclame des données de meilleure qualité et plus de transparence sur l’utilisation de ses répertoires par les plateformes de Meta. Les deux parties n’ont pas pu parvenir à un accord sur ce point. Or, la licence précédente était arrivée à échéance en janvier dernier.

Finis Måneskin, Pino Daniele et Eros Ramazzotti sur Facebook et Instagram ! La SIAE, équivalent italien de la Sacem, n’a pas accepté les termes proposés par Meta pour le renouvellement de sa licence d’utilisation des oeuvres d’auteurs italiens. En conséquence,…

Thomas Livenais, avocat : « les notices adoptées sur base du Règlement sur l’IA conditionneront fortement le degré de transparence des données d’entrainement des IA génératives »

Thomas Livenais est avocat associé du cabinet INLO, dans lequel il suit, entre autres, les dossiers relatifs à la propriété intellectuelle et à l’innovation. Ces derniers temps, l’évolution des outils d’intelligence artificielle ont particulièrement retenu son attention, du fait des multiples questions juridiques qui demeurent en suspend. Il estime notamment que le Règlement européen sur l’IA est une avancée, mais que son utilité pour les ayants-droit dépendra des mesures qui seront prises pour son application. 

En tant qu’avocat spécialisé, observez-vous une augmentation du nombre de litiges impliquant d’une manière ou d’une autre l’intelligence artificielle, notamment en matière de propriété intellectuelle ?

Aux Etats-Unis, on peut citer notamment les affaires emblématiques NY Times contre OpenAI et Microsoft, Sarah Andersen contre Stability AI, Deviant Art et Midjourney ou encore Getty Images contre Stability AI (cette affaire faisant d’ailleurs également l’objet d’une procédure au Royaume-Uni). Le point commun de ces affaires est que les demandeurs reprochent aux IA d’utiliser leurs œuvres pour alimenter leurs modèles sans leur autorisation, et donc sans les rémunérer. En France, les affaires se font plus rares sur le terrain judiciaire. Pour autant la contestation est bien présente et les titulaires de droits de propriété intellectuelle n’entendent pas accorder un blanc-seing à la réutilisation de leurs créations par les IA génératives. En effet, par exemple, la SACEM a exprimé son droit d’opt-out à la fouille de texte et de données pour l’ensemble des œuvres…

Marielle Gallo : « Nous pouvons légitimement espérer que faciliter la dissemination des oeuvres musicales va augmenter la vente de musique »

La députée européenne Marielle Gallo est aux premières loges pour ce qui est des sujets concernant les sociétés de gestion collectives. L’Europe semble parfois mal appréhender ce marché si particulier. La Sacem a souvent, avec ses homologues européens, fustigé le dogme bruxellois de la libre concurrence à tout prix. Marielle Gallo revient sur les difficultés du moment. (Publié dans Musique Info du 6 mars)

EL : Quelle est votre approche des problématiques de la gestion du droit d’auteur?

– Marielle Gallo : Mon approche est de réaliser 3 objectifs: Tout d’abord, assurer une plus grande transparence du fonctionnement des sociétés de gestion collectives (SGC) et permetre aux artistes d’avoir une meilleure rémunération, ce qui protégera la diversité culturelle en Europe. Ensuite, optimiser la relation entre les SGC et les utilisateurs commerciaux pour permettre…

Financement du CNM : Julien Bargeton soutient une taxe sur le streaming

Le sénateur Julien Bargeton a remis aujourd’hui à la ministre de la culture son rapport sur la stratégie de finalement de la filière musicale. Ses préconisations pour le financement du Centre national de la musique, basées sur une taxe sur le streaming, ne feront pas l’unanimité dans le secteur, loin s’en faut. 

« Faire du Centre national de la musique l’outil d’une nouvelle ambition » : tel est le sous-titre du rapport du sénateur Renaissance Julien Bargeton remis aujourd’hui à la ministre Rima Abdul-Malak. Mais le sénateur a choisi une voie qui sera chaotique et contestée pour parvenir à cette ambition. Au bout de six mois de rendez-vous avec les représentants de la filière, le sénateur propose d’en revenir à l’idée qui avait été déposée cet été par la DGMIC sur le bureau de la Ministre de la culture : celle d’une taxe sur le streaming. Une chose est d’ores et déjà claire : cette préconisation n’est pas du gout ni des grands producteurs…

Le règlement sur l’intelligence artificielle est (presque) adopté

Le AI Act, ou règlement européen sur l’intelligence artificielle a fait l’objet d’un accord politique entre institutions vendredi dans la nuit. Les sociétés technologiques se disent déçues par un texte qui, disent-elles, empêchera certaines innovations de naitre et/ou d’être utilisées en Europe, tandis que le secteur culturel est ravi d’avoir obtenu une obligation de transparence des données d’entrainement des LLM. 

« L’accord politique sur le Règlement sur l’IA a pris beaucoup de temps pour deux raisons : tout d’abord parce que de nouvelles provisions sur les IA à usage général (IA génératives, NDLR) ont été introduites par le Parlement, et aussi parce que cela a pris du temps de s’accorder sur l’utilisation de systèmes d’IA par les services de l’ordre », a expliqué aujourd’hui une fonctionnaire de la Commission européenne, à l’occasion d’un briefing presse.  Ce qui sort du trilogue de la semaine dernière, qui s’est achevé vendredi dans la nuit, est un texte classant les outils utilisant l’IA par risque : risque inacceptable (risques pour les droits fondamentaux, comme par exemple les IA de police prédictive), haut risque (dans le domaine médical et les infrastructures essentielles, par exemple), risque spécifique lié à la transparence (les robots conversationnels, ou les deepfakes notamment, qui devront mentionner l’usage de l’IA), et risque minimal. La Commission indique que « la vaste majorité des systèmes d’IA entrent dans la catégorie des systèmes à risque minimal. » Elle précise que ces systèmes sont par exemple les systèmes de recommandation ou les filtres anti-spam basés sur l’IA, qui « bénéficieront d’un passe-droit et d’une absence d’obligations,…

Les plateformes et des OGC proposent un financement du CNM de 14 millions

Les plateformes à l’exception d’Amazon proposent avec des OGC et des représentants des interprètes un projet de contribution volontaire pour financer le Centre national de la musique à hauteur de 14 millions d’euros.

La contribution volontaire pour le financement du CNM prend ses marques à 24 heures du déclenchement du 49.3 pour entériner le projet…

Artificial intelligence regulation (almost) adopted

The AI Act, or European regulation on artificial intelligence, was the subject of a political agreement between institutions on Friday night. Technology companies say they are disappointed by a text which, they say, will prevent certain innovations from being born and/or used in Europe, while the cultural sector is delighted to have obtained an obligation for transparency of LLM training data.

« The political agreement on the AI Regulation took a long time for two reasons: firstly because new provisions on general-purpose AI (generative AI, Editor’s note) were introduced by the Parliament, and also because it took time to agree on the use of AI systems by law enforcement, » a European Commission official explained today at a press briefing. What emerges from last week’s trialogue, which ended on Friday night, is a text classifying tools using AI by risk: unacceptable risk (risks to fundamental rights, such as predictive policing AI), high risk (in the medical field and critical infrastructure, for example), specific risk linked to transparency (conversational robots, or deepfakes in particular, which will have to mention the use of AI), and minimal risk. The Commission states that « the vast majority of AI systems fall into the category of minimal risk systems. » It specifies that these systems are, for example, AI-based recommendation systems or spam filters, which « will benefit from a free pass and a lack of obligations, as these systems present minimal…

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